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Ressortie des cartons par le gouvernement Fritch, la centrale d’achat agricole Kai Hotu Rau ne fait pas que des émules. A Mahina, la Sipac mise notamment depuis plus d’un an sur le réseau des petits agriculteurs pour acheter et « payer cash » ses fruits et légumes. La direction de la société souhaite garder son réseau et craint que la centrale d’achat agricole ne favorise les gros producteurs. Le Pays, actionnaire à 49% de Kai Hotu Rau, affirme qu’il veillera au grain.

Le mardi est le jour des livraisons de fruits et légumes pour la société Sipac. Depuis un an, le grossiste installé à Mahina a lancé un plan de communication pour inciter les « petits agriculteurs » locaux à livrer directement leurs produits à la société contre une rémunération « en cash » payée à chaque livraison. Le directeur de la Sipac, Thierry Gabet, explique qu’avec cette stratégie plus de 30% de son chiffre d’affaires est réalisé grâce à la production locale.

Interrogé sur l’arrivé de la nouvelle centrale d’achat agricole Kai Hotu Rau, le directeur de la Sipac explique qu’il « restera fidèle » à ses petits producteurs et dit craindre que la centrale ne se tourne davantage vers les gros producteurs actionnaires de la centrale.

Matahi et Teahe Iorss sont deux producteurs de Taravao et Paea. Le système de livraison au grossiste et paiement « cash » leur convient. Pour l’heure, ils voient davantage la centrale d’achat comme un concurrent que comme un partenaire potentiel.

Interrogé sur ce manque d’entrain de certains petits producteurs, le Pays rappelle qu’il est actionnaire à 49% de la centrale Kai Hotu Rau justement pour veiller à ce que les gros producteurs ne soient pas les seuls bénéficiaires de la centrale.