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Championnat U16 de l’OFC : les Tahitiens ne verront pas la finale

©OFC

Au dessus techniquement mais pris au piège par la puissance et la ruse de Fidjiens très rugueux, les Tama ura se sont inclinés 1-2, mercredi soir à Pater, en demi-finale du championnat U16 de football. Il leur reste toutefois une chance de se qualifier pour le mondial 2025 : il faudra battre la Nouvelle-Calédonie, samedi lors du match pour la 3e place (15 heures). 

Une cartouche de grillée pour les jeune footballeurs tahitiens. Les U16 de Raiarii Golhen avaient la possibilité de se qualifier pour le mondial U17 2025, ce mercredi en demi-finale du Championnat océanien. Mais malgré un stade Pater bruyant, ils sont tombés sur un os, en la personne de Fidji, un adversaire qui leur a souvent réussi dans le passé.

Proches d’ouvrir le score rapidement avec Keahinui Brown, les coéquipiers du capitaine Tiahiti Colombani, nouvelle recrue des équipes de jeune de l’AJ Auxerre (Ligue 1), ont traîné leur manque de réalisme tout le match. Et se sont rapidement fait surprendre par l’impressionnant avant-centre Rasorewa (1-0, 7e), aussi rapide que robuste, en plus d’être à l’aise avec le ballon.

Pris par le jeu des Fidjiens

Progressivement, les Fidjiens ont déroulé leur recette habituelle. Dans le jeu, une défense regroupée et de long ballons vers Rasorewa. Pour le reste, un impact physique parfois à la limite de la brutalité, des provocations incessantes, et l’utilisation de tous les moyens possibles et inimaginables pour gagner du temps, sous les yeux d’un arbitre très magnanime, pour ne pas dire débonnaire. Ce qui a eu le don d’ulcérer le stade à de nombreuses reprises.

Pourtant plus fin techniquement mais pris au piège, les Tahitiens ont eu un mal fou à créer le danger, hormis un poteau trouvé en fin de première période. Et n’ont pas eu plus de réussite en début de seconde, incapables de tirer au but, malgré une grosse pression exercée. Une frustration de plus pour le public. Pire, Rasorewa, encore lui, doublait la mise à une demi-heure du terme, après avoir martyrisé la défense rouge (2-0, 68e).

Il faudra finalement beaucoup de réussite aux Tama Ura pour réduire le score, deux minutes plus tard sur une frappe contrée. Trop tard pour revenir face à une équipe fidjienne toujours à la limite du règlement au moment de casser le rythme. Les six minutes de temps additionnel – une addition bien maigre au vu des longs et nombreux arrêts de jeu – ne changeront rien au score (2-1).

Un match capital samedi contre la Nouvelle-Calédonie

Si les Tahitiens ne verront pas la finale continentale, comme lors des deux dernières éditions, le rêve de voir le Qatar, pays hôte du mondial, est toujours présent. Trois places étant allouées à l’Océanie, la dernière se jouera lors de la rencontre entre les deux finalistes malheureux, Tahiti et la Nouvelle-Calédonie.

Qualifiés de justesse après une phase de poule délicate, durant laquelle ils avaient perdu contre les Tama Ura, les Cagous se sont lourdement inclinés contre la Nouvelle-Zélande (5-0). Octuple vainqueur sortante l’équipe d’Aotearoa s’avance en grande favorite pour la finale de samedi, face à Fidji (18 heures).