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Le Premier ministre commente dans le JDD les mauvais chiffres économiques. Et contre-attaque.

Malgré les mauvais chiffres de la croissance – nulle au second trimestre comme au premier -, le gouvernement ne compte pas changer de politique économique. C’est même « hors de question », comme l’affirme Manuel Valls au Journal du Dimanche du 17 août. Le Premier ministre réaffirme dans l’hebdomadaire la détermination du gouvernement, et répond aux critiques de l’opposition et d’une partie de la gauche.

« Hors de question de changer ». Manuel Valls reprend la formulation gouvernementale de ces derniers jours parlant de la nécessité de tenir aux Français « un discours de vérité » face à la croissance nulle. « La politique que le président de la République a décidé de mettre en oeuvre nécessite du temps pour produire des résultats », assure-t-il. « Mais il est hors de question d’en changer. Le pacte de responsabilité et ses 41 millions de baisse du coût du travail vont véritablement entrer en oeuvre maintenant ».

« Des propos irresponsables ». Alors que certains dénoncent à gauche la part trop belle faite au patronat dans ce « pacte de responsabilité », Manuel Valls estime que « certains à gauche (…) tiennent des propos irresponsables ». Depuis des mois, le Front de gauche, les syndicats CGT et FO, l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot ou encore des « frondeurs » socialistes appellent le président François Hollande et son gouvernement à rompre avec la politique d’austérité actuelle.

Le Premier ministre fustige également l’opposition qui « réclame toujours plus. « Nous faisons 50 milliards d’économies. Je serais curieux de savoir comment elle en ferait 50 supplémentaires », lance-t-il.

Les Français défiants. Selon un sondage Ifop publié dans la même page que les déclarations du Premier ministre par le JDD, plus de huit Français sur 10 ne font pas confiance au gouvernement de Manuel Valls en matière de politique économique. Cette absence de crédibilité économique gouvernementale concerne en premier chef la lutte contre le chômage, la relance de la croissance et la réduction des déficits, selon la même étude.

Source : Europe1