Radio1 Tahiti

Chantier de l’aéroport : « pas d’inquiétude » à avoir sur l’emploi local


Interrogé sur la concession de l’aéroport, Frédéric Dock, directeur général de Cegelec PF et représentant du groupe Vinci au fenua, a répété son incompréhension face aux recours que la CCISM souhaite poursuivre. Et assure que Vinci Airports, qui a déjà présenté son projet de rénovation de Tahiti-Faa’a au Pays et s’apprête à le rendre public, jouera le jeu de l’activité et de l’emploi local dans ce grand chantier.

Lire aussi : La CCISM et le groupement Ti’a va contester l’attribution à Vinci

Frédéric Dock préfère le préciser : s’il s’exprime sur la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, ce n’est pas en tant que président du Medef-PF mais en tant que directeur général de Cégélec Polynésie, une filiale locale de Vinci. C’est une autre filiale du grand groupe français de concession et de construction, Vinci Airports, qui a été désignée par l’État, début septembre, pour reprendre la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a. D’ici la supposée prise de contrôle, avant la fin du premier semestre 2023, la route est donc encore longue mais le travail a commencé, explique-t-il. Vinci Airports a présenté son plan de gestion et de réaménagement de la plateforme au Pays, avec qui il doit former une société d’exploitation pour remplacer ADT. La filiale devrait aussi communiquer « rapidement » auprès du grand public sur le projet retenu par l’État et sur les investissement prévus à Tahiti-Faa’a.

« Ça nous fera perdre 3, 4 voire 5 ans »

Quant aux recours, malgré le souhait d’Édouard Fritch d’épargner à ce dossier «  des procédures juridiques sans fin », ils devraient bien avoir lieu : le président de la CCISM Stéphane Chin Loy a précisé dès la sortie de l’assemblée, jeudi dernier, qu’il espérait toujours obtenir une annulation totale de l’appel à concurrence et la relance d’une procédure. « C’est leur droit et il faut le respecter, répond Frédéric Dock. Mais il faut bien comprendre que les enjeux sont énormes : un aéroport international, c’est un point de connexion à l’ensemble du réseau mondial, et aujourd’hui, avoir un opérateur de la dimension de Vinci Airports est un avantage concurrentiel sur l’ensemble des destinations. Imaginer s’en passer dans les années qui viennent et relancer un processus qui nous fera perdre forcément 3, 4 voire 5 ans, ça relève au moins de la surprise, voire de l’incompréhension de ma part ».

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/09/DOCK-aeroport-CCISM.wav?_=1

« Vinci l’a fait ailleurs, systématiquement avec les entreprises locales »

Une « incompréhension » déjà partagée dans les pages de Tahiti-Infos, où le président de la CCISM avait aussitôt réagi. Il rappelait que si Vinci avait désigné, c’était justement grâce au recours de son groupement contre l’attribution à Egis et précisait agir « dans la défense des intérêts économiques du territoire » et en portant la voix de toutes les entreprises » de Polynésie. Une façon de suggérer que Vinci dispose de ses propres moyens pour lancer le grand chantier de la rénovation de l’aéroport. « Le président du Pays l’a dit : il a discuté avec le président de Vinci Airports, et il a complètement été rassuré sur ce point, corrige Frédéric Dock. On ne peut pas aujourd’hui construire quelque chose en Polynésie sans appeler les entreprises locales. Vinci l’a fait dans d’autres destinations, systématiquement avec les forces et entreprises locales, et en plus en Polynésie on a une toute récente loi sur l’emploi local censée traiter de ce sujet. Je vois pas là où il peut y avoir une inquiétude ».

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/09/DOCK-aroport-CCISM-emploi-local.wav?_=2