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Chiens méchants : « le propriétaires ont des devoirs » rappelle le ministre

©CP/Radio1

Comment endiguer le phénomène des violentes attaques de chiens ? Le ministre en charge de la Condition animale Taivini Teai plaide pour la stérilisation, mais surtout la communication auprès des propriétaires, dès le plus jeune âge, pour rappeler les bases et notamment l’importance d’éduquer son animal. « Aujourd’hui, force est de constater que la réglementation sur les chiens dangereux n’est pas respectée », regrette-t-il.

Lors d’une réunion avec la presse, mercredi dernier, le parquet de Papeete précisait vouloir « envoyer un signal » aux propriétaires de molosses, après avoir fait appel du sursis et des relaxes prononcés en première instance, à l’encontre des maîtres des chiens responsables de la mort d’une octogénaire à Pirae. Le lendemain, un nouveau fait divers impliquant des animaux défrayait la chronique, avec la violente attaque d’une autre octogénaire, cette fois du côté de Bora Bora.

Raiatea, Mont Marau… Les exemples ne manquent pas pour illustrer le danger que peuvent représenter certains chiens mal dressés, laissés en divagation ou tout simplement abandonnés. Samedi, le quartier du commerce était le théâtre de l’Anim’Action, un rendez-vous en faveur de la cause animale. Éducateurs canins, maîtres-chiens ou bénévoles étaient notamment réunis pour échanger sur la question.

« Il y a des devoirs vis-à-vis de ces animaux »

Pour le ministre chargé de la Cause animale, Taivini Teai, le sujet est une « priorité ». « Des actions sont menées par la direction de l’Environnement, notamment via un soutien financier aux associations qui défendent la cause animale, sur un objectif spécifique qui est celui de la stérilisation des animaux errants ». Une opération qui coûte cher pour les propriétaires, jusqu’à 25 000 francs pour une chienne. Régulièrement, des campagnes sont menées par les associations. En décembre 2023, le Pays avait notamment débloqué 60 millions pour aider dix structures à stériliser des chiens et des chats.

« Les meutes de chiens qui se mettent en place dans nos îles sont une question complémentaire, autre que celle de la stérilisation », poursuit le ministre, pour qui « il y a plutôt une communication à faire avec les propriétaires ».

Celui qui est également chargé de l’Agriculture et des Ressources marines rappelle que « lorsque l’on décide de prendre un animal de compagnie chez soi, c’est pour la vie. Et donc il y a des devoirs vis-à-vis de ces animaux : devoir de les éduquer, de faire en sorte qu’ils n’aillent pas vagabonder sur d’autres propriétés ».

« Un gros effort de communication à faire »

Ce samedi, il a échangé sur la question avec différents exposants de l’Anim’Action. Il reconnaît qu’il « y a un gros effort de communication à faire sur le respect de la règlementation ». « C’est la raison pour laquelle j’étais présent ce samedi ».

Le ministre pointe notamment les animaux classifiés comme les plus dangereux. À savoir de catégorie 1 et 2, comme les pitbulls ou les rottweilers. « Ce sont des chiens qui ont été façonnés par la main de l’homme, au départ pour garder les troupeaux et se défendre contre les prédateurs extérieurs. Et c’est justement là où on retrouve des débordements, ces chiens doivent être éduqués, et d’abord à contrôler leurs émotions ». « Si ce n’est pas le cas, ils doivent normalement être promenés avec un harnais et une muselière. Et force est de constater que, en règle générale, les propriétaires de ces chiens ne respectent pas la réglementation ».

De la communication, le ministre souhaite aussi en faire auprès des scolaires. « Il est important que nos enfants soient sensibilisés à la nécessité de se protéger vis-à-vis des animaux de compagnie, mais également de pouvoir les éduquer pour qu’ils soient responsables, et rassurés sur ce que leur animal peut faire ou ne pas faire ».

Les errements de leurs animaux peuvent coûter cher aux propriétaires. En juillet 2018, un bébé de 18 mois était décédé après des morsures. Leurs maîtres avaient été condamnés à 24 mois de prison avec sursis et à 10 millions de francs d’amende.

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