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Chiens tueurs de Pirae : le parquet fait appel

La victime avait été dévorée vivante sur le stade de l'AS JT.

Le parquet de Papeete a fait appel des condamnations prononcées à l’encontre des six personnes concernées par l’affaire des chiens responsables de la mort d’une octogénaire, en juin 2020 à Pirae. Les décisions du tribunal, le 27 septembre, avaient déçu la famille de la victime : cinq prévenus, dont les propriétaires des molosses, avaient pris du sursis, le sixième avait été relaxé.

Les propriétaires des chiens mis en cause dans la mort d’une octogénaire qui effectuait sa marche quotidienne, en juin 2020 au stade de l’AS JT, ainsi que leurs complices condamnés pour dissimulation de preuves, repasseront au tribunal. Le parquet a fait appel des peines prononcées en première instance, un appel qui concerne les six prévenus, tous membres d’une même famille.

En première instance, le père de famille, habitant non loin du stade et propriétaire de deux chiens, avait été condamné à 3 ans de prison avec sursis probatoire. Sa belle-fille, également propriétaire de deux chiens, avait écopé de 18 mois avec sursis simple. Tous deux avaient été reconnus coupable d’homicide involontaire. Le fils aîné avait lui été relaxé de ce chef d’accusation. La participation de son chien n’avait pu être établie par le tribunal, un point qui a particulièrement fait tiquer le parquet.

Des peines jugées trop faibles

Le jeune homme avait tout de même été reconnu coupable de dissimulation de preuves et condamné à un an de prison avec sursis probatoire, pour avoir participé au nettoyage du chien. Dans ce volet de l’affaire, son cadet et sa mère avaient respectivement récolté un an avec sursis simple et 4 mois avec sursis simple. L’oncle avait lui été relaxé, sa participation jugée minime. D’après le ministère public, l’ensemble du quantum des peines n’est pas jugé approprié.

Durant le procès, la procureure avait requis des peines de 4 ans dont deux avec sursis pour le père de famille et son fils aîné et d’un an ferme pour l’oncle ayant aidé au transport du chien lavé, tous trois étant en récidive légale. Elle avait aussi demandé du sursis pour les trois autres prévenus.

L’avocat de la victime et de sa famille, Me Hellec, s’était dit « déçu » à l’issue de l’audience. « Il ne faut pas oublier qu’une grand-mère a été dévorée », avait-il ajouté.