Le conseiller polynésien au Cese, Christian Vernaudon, a écrit au premier ministre pour lui dire qu’il juge « inappropriée » la rédaction de l’article premier du toilettage du statut de la Polynésie française au sujet du fait nucléaire. Le texte doit être examiné la nuit prochaine à l’Assemblée nationale.
Alors que le débat sur le toilettage du statut doit avoir lieu ce jeudi 11 avril dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, la rédaction du premier article, au sujet du fait nucléaire, continue de provoquer le débat.
Christian Vernaudon, qui siège pour la Polynésie française au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris, a rendu public ce mercredi un courrier au premier ministre, daté du 27 mars, dans lequel il juge la rédaction actuellement retenue « particulièrement inappropriée pour exprimer ce que les Polynésiens attendent en matière de reconnaissance » du fait nucléaire.
La rédaction actuelle, pour rappel, est la suivante : « La République reconnaît la contribution de la Polynésie française à la construction de la capacité de dissuasion nucléaire et à la défense de la Nation ». Cette rédaction par le gouvernement central revêt, selon Christian Vernaudon, « une importance capitale pour la façon dont la France entend purger la question du fait nucléaire en Polynésie française et fonder l’avenir de ses relations avec celles-ci ».
Christian Vernaudon souligne que le Tavini et l’association 193 ne sont pas les seuls à s’opposer à cette formulation. Dans un avis rendu le 18 décembre, le CESC avait proposé une rédaction différente de cet article : « La République reconnaît que le fait nucléaire en Polynésie française a eu des conséquences sur les plans sanitaire, environnemental, économique, social, sociétal et culturel que l’Etat s’engage à réparer. »
Le débat en séance plénière est prévu ce jeudi 11 avril à 9h30 selon l’agenda de l’Assemblée nationale à Paris (soit mercredi à 21h30, heure tahitienne).