ACTUS LOCALESSANTÉ

Christophe Bouriat n’attend plus que sa révocation

Comme annoncé la semaine dernière, le directeur du Centre hospitalier de la Polynésie (CHPF), Christophe Bouriat, s’est rendu lundi matin au ministère de la Santé pour répondre à sa convocation à entretien préalable à « révocation administrative ». Le limogeage du directeur de l’hôpital doit maintenant être acté en conseil des ministres avant que le Pays ne lui trouve un successeur et ne négocie les modalités de son départ.

Christophe Bouriat et son avocat, Me François Quinquis, ont été reçus lundi matin à 8 heures par le ministre de la Santé, Patrick Howell, et sa directrice de cabinet Mareva Tourneux. L’entretien n’aura duré que cinq minutes et sera resté « très courtois », précise l’un de ces protagonistes. Le départ de Christophe Bouriat était annoncé. Le Pays lui reprochait les crispations avec les syndicats lors des récents mouvements de grève à l’hôpital. Une enquête administrative avait également été ouverte sur l’embauche de sa femme au CHPF… Pourtant le ministre de la Santé, Patrick Howell, n’a pas souhaité s’exprimer officiellement sur les raisons de sa décision lundi matin.

Le limogeage du directeur du Centre hospitalier n’interviendra officiellement que lorsque le Pays aura pris un arrêté de révocation en conseil des ministres. Un arrêté qui n’a pas été pris lors du conseil anticipé de lundi matin et qui le sera vraisemblablement la semaine prochaine. Par la suite, le gouvernement devra trouver un remplaçant à Christophe Bouriat. Une tâche qui s’annonce particulièrement difficile avec les réformes à mener, notamment dans le cadre de la future Protection sociale généralisée (PSG) et du futur schéma d’organisation sanitaire (SOS), tout en maintenant le dialogue social à l’hôpital…

Les praticiens hospitaliers au secours de Bouriat

Dans une lettre ouverte adressée lundi au président du Pays, Edouard Fritch, et au ministre de la Santé, Patrick Howell, le Syndicat des praticiens hospitalier (SPHPF) a pris la défense du directeur du Centre hospitalier. Le syndicat a tenu à « alerter » le gouvernement sur les conséquences de ce licenciement, en expliquant qu’il « retarderait » le projet médical de l’hôpital et notamment le déploiement du plan cancer. Le SPHPF estime également que ce limogeage « reportera » les mesures « d’économies et d’optimisation des moyens », alors qu’il assure avoir « débuté un dialogue social avec le directeur du CHPF, notamment pour répondre aux rapports de la CTC et de l’IGAS ». Un dernier argument assez effarant lorsqu’on sait qu’en mars dernier le conseil d’administration de l’hôpital a justement décidé d’augmenter le plafond des gardes et astreintes pour les médecins spécialistes, en totale contradiction avec les recommandations de l’IGAS et de la CTC…

Courrier du SPHPF

Article précedent

Les agriculteurs bio interpellent les leaders polynésiens

Article suivant

Taxes d'importation : Que payez-vous ?

1 Commentaire

  1. simone grand
    15 juillet 2015 à 7h08 — Répondre

    Quand pourra-t-on révoquer les syndicalistes casseurs?

Laisser un commentaire

PARTAGER

Christophe Bouriat n’attend plus que sa révocation