Au quatrième jour du procès de l’affaire Pageau, le représentant du parquet, José Thorel, a requis cinq ans de prison ferme et une interdiction de gestion à vie à l’encontre du principal mis en cause dans cette escroquerie à la défiscalisation, Thierry Pageau. Trois de prison ferme et cinq ans de privation des droits civiques ont été requis à l’encontre de l’ancien maire de Taiarapu Ouest et représentant, Clarentz Vernaudon.
Le procès de l’affaire « Pageau » se sera finalement déroulé plus rapidement que prévu devant le tribunal correctionnel de Papeete. Au quatrième jour d’audience jeudi, la parole a été donnée au représentant du parquet, José Thorel, pour ses réquisitions. Le substitut général a commencé par le principal mis en cause de l’affaire, Thierry Pageau. « A l’origine de la création des différents cabinets de défiscalisation, recruteur de Benhamou, Poirson, Morault et leur formateur, qui leur a expliqué comment procéder pour monter les dossiers frauduleux, c’est lui qui a affirmé que l’on pouvait défiscaliser des biens d’occasions ». Thierry Pageau, qui ne pouvait pas être gérant de droit de société suite à une condamnation pour faillite personnelle, « était gérant de fait, donnant les ordres pour procéder aux virements entre les différents comptes de ses sociétés » a ajouté le représentant du ministère public. José Thorel a requis cinq ans de prison ferme et une interdiction de gérer une société à titre définitif pour « écarter Thierry Pageau définitivement du domaine du commerce et surtout de la défiscalisation ».
Cinq ans d’inéligibilité demandés contre Clarenntz Vernaudon
Concernant les autres prévenus, deux ans de prison ferme ont été requis à l’encontre de Jehan Morault, bras droit de Thierry Pageau et « acteur important de la bande organisée en tant que gérant de droit de l’ensemble des sociétés ». Trois ans de prison ferme, cinq ans de privation des droits civiques et interdiction définitive de gestion ont été requis à l’encontre de l’ancien maire de Taiarapu Ouest et représentant, Clarentz Vernaudon, pour son implication via la société Taiarapu Marine.
José Thorel a demandé entre 2 et 3 ans de prison ferme, assortie d’interdiction définitive de gérer pour les apporteurs d’affaires. Enfin les entreprises qui avaient bénéficié sciemment de l’escroquerie, tel que la société de pompes funèbres Min Chiu, entre 1 et 2 ans de prison avec sursis et des amendes allant de 3 à 5 millions de Fcfp ont été requis.
Le délibéré a été fixé au 5 juin prochain.