Les élections municipales monopolisent le paysage médiatique polynésien depuis plusieurs semaines, à tel point, qu’aucune information semble vous échapper ? Pas si sûr !
A la veille de vous rendre aux urnes, Tamara Sentis a répondu à cinq questions que vous ne vous êtes peut-être pas posés sur ces élections.
Communes de plus de 1000 habitants, vous n’élisez pas votre maire. Il n’est pas choisi directement par les électeurs mais par les conseillers municipaux. Lorsque l’on se rend aux urnes, on vote pour une liste de personnes qui ensuite, une fois élues, choisissent le maire. Il s’agit quand même bien souvent de la « tête de liste ».
63 ans d’écart entre les candidats. On en a beaucoup parlé, ces élections municipales se démarquent des précédentes, entre autres, par l’arrivée d’une jeune génération. Une chose est sûre en tout cas, les disparités sont grandes en terme d’âge sur les différentes listes. Sachez que le doyen de ces élections soufflera ses 85 bougies au mois de décembre, il se présente à Bora Bora. Quant à la benjamine de ce scrutin, elle a fêté sa majorité le 20 février dernier et se présente à Taiarapu Est.
Un étranger peut voter. Il peut même se présenter en tant que maire. Inutile d’être forcément de nationalité française, il suffit d’être ressortissant d’un des pays de l’Union Européenne. La loi est la même que pour nous, il faut tout de même avoir une attache foncière ou fiscale dans la commune concernée.
Ils sont privés de scrutin. Inutile d’être condamné par un tribunal pour être inéligible. La loi prévoit que certaines professions empêchent de briguer un mandat de maire. C’est le cas des Haut-commissaires ou des magistrats, mais aussi des fonctionnaires de police, des gardiens de prison ou encore des sapeurs pompiers volontaires.
Le selfie dans l’isoloir. Il s’avère qu’aucun article de loi n’interdise de se prendre soi-même en photos lorsque l’on vote, tant que personne d’autre appairait sur le cliché. Même si chez certains, on craint que le vote à bulletin secret ne soit pas respecté, d’autres affirment, au contraire que le selfie reste un bon moyen d’inciter les jeunes à se rendre aux urnes.