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Cinq Polynésiens s’installent à Cité des arts de Paris pour trois mois

Ruita Tehoiri, Mathilde Zampieri, Moana Van Der Maesen, Jean-Christophe Shigetomi et Anthony Gaillard, cinq artistes locaux ont été sélectionnés pour une « résidence d’artistes »  à la Cité internationale des Arts à Paris. Ils ont emménagé dans les ateliers qui leur serviront également de logement pour les trois prochains mois. 

Ils sont cinq cette année à avoir été choisis pour effectuer une résidence d’artistes de trois mois à la Cité internationale des Arts à Paris. Grâce à une bourse du Pays et au concours de Air Tahiti Nui, Ruita Tehoiri, Mathilde Zampieri, Moana Van Der Maesen, Jean-Christophe Shigetomi et Anthony Gaillard seront logés, comme 300 autres artistes du monde entier, dans le quartier du Marais. Les cinq lauréats de l’appel à projets ont investi cette semaine leur « atelier-logement ».

S’installer avant de créer

La jeune cinéaste et photographe Mathilde Zampieri, originaire de Raiatea, vit en France depuis quelques années ; elle a candidaté à distance et était donc déjà sur place. Moana, le peintre sur toile spécialiste du monde marin, Ruita, le peintre-graffeur du groupe, et le sculpteur Anthony Gaillard ont atterri mercredi à Charles de Gaulle. « On est en train d’installer nos logements, nos ateliers. Perso, j’ai fait mes courses de mon côté pour acheter du matériel, raconte Moana. Chacun s’organise de son côté par rapport au projet qu’il veut voir aboutir. Ce qui est bien, c’est qu’on est vraiment libres dans nos choix, on ne nous impose rien de particulier… »

Un choc des cultures

Si la majorité d’entre eux connaît Paris, ce n’est pas le cas du peintre-graffeur. Originaire de Tubuai, il découvre pour la première fois la capitale française mais aussi ses spécificités. Un choc des cultures pour l’habitant des Australes : « Dans le cadre de la cité, on a bien été accueillis, mais après avoir fait un tour dehors, alors là, ça change vraiment de Tahiti, et encore plus de Tubuai. J’ai l’habitude de dire bonjour à tout le monde, de toujours sourire, et là, ça fait un choc quand même. Tu te dis ok, il ne faut plus sourire, plus dire bonjour, et vraiment éviter de tutoyer », explique l’artiste, assez confus.

Pas de quoi l’arrêter sur sa lancée toutefois puisqu’il explique être bien décidé à profiter de ce séjour dans l’Hexagone pour se « nourrir » au niveau culturel. Il dit ne pas connaître grand-chose à l’art, avoue se sentir « comme un bébé » dans ce haut lieu, et ambitionne d’en apprendre un peu plus sur les grands artistes français mais aussi sur les différents types d’art.

Une exposition à la Délégation de la Polynésie 

L’objectif de ce projet, porté depuis 2021 par le Pays, est de faire interagir les artistes locaux avec leurs pairs étrangers dans un cadre qui leur est totalement dédié. Une belle opportunité pour ces chanceux qui percevront, durant leur séjour, un peu plus de 190 000 francs par mois. Après avoir visité, à leur arrivée, la Délégation de la Polynésie française, ils ont d’ores et déjà un projet à tenir : une exposition « dans un mois et demi voire deux » au sein des locaux même du service administratif polynésien.

 

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