ACTUS LOCALESCULTUREÉVÉNEMENT

Classiques symphoniques et harmonies populaires au Grand théâtre


C’est le « summum de l’année classique » au Conservatoire et au fenua : le « Concert des grands orchestres » revient à la Maison de la culture ce vendredi soir. Au menu de la soirée : du jazz, du rock et de la variété cuivrée pour la Grande harmonie et du Brahms, du Dvorak et même de la création classique locale pour le grand orchestre symphonique et ses 60 musiciens, pour la plupart des jeunes virtuoses du CAPF.

Non pas un mais deux grands orchestres, sur la scène du Grand théâtre ce vendredi soir. Le premier, c’est la Grande harmonie dirigée par Colin Raoulx, dont les 50 instrumentistes – qui mêlent cuivres, bois et percussions – offriront au public une exploration de thèmes modernes et populaires. On y croisera des partitions de Gershwin avec Porgy and Bess, grand classique de l’opéra américain connu entre autres pour son Summertime, d’autres classiques du jazz comme Over the Rainbow, popularisée par Judy Garland et beaucoup plus tard Israel Kamakawiwoʻole, du rock avec Queen ou de la pop avec Ed Sheeran. Une première partie au répertoire éclectique, donc, et qui laissera les pupitres au Grand orchestre symphonique en milieu de soirée. Soixante musiciens sur la scène, qui accueillera cette fois les violons, violoncelles et autres cordes sous la direction et les arrangements de Frédéric Rossoni. Et cette fois, ce sont les grands de la musique classique qui sont à l’honneur : Brahms et ses danses hongroises, Dvorak avec sa Symphonie du nouveau monde, ou Anges purs, anges radieux de Faust, l’opéra de Charles Gounot. Deux orchestres, deux ambiances, mais une soirée de « musique fantastique », c’est ce que promet Frédéric Cibard, le responsable de la communication du CAPF.

Promenade avec Rachmaninov sur les flancs de l’Orohena

Le Grand orchestre symphonique présentera aussi, pour la première fois sur la scène du Grand théâtre, des créations classiques locales : Haere Maina to u here ou Schumania, de Frédéric Rossoni mais surtout Orohena, concerto pour piano et orchestre de Samuel Maggot, lui aussi professeur au CAPF et qui suit la promenade – fictive et forcément musicale – du grand compositeur Sergueï Rachmaninov sur les flancs de la plus haute montagne de Tahiti.

« La musique reste en eux pour la vie »

Les deux orchestres s’appuient  sur quelques musiciens « extérieurs », souvent des anciens du Conservatoire, sur quelques professeurs de l’organisme mais surtout sur ses élèves actuels, en tout cas ceux qui ont le niveau suffisant pour évoluer dans un grand ensemble classique. « Des jeunes virtuoses », pointe Frédéric Cibard, qui explique que le CAPF peut s’enorgueillir du parcours de beaucoup de ses élèves. Environ 10% d’entre eux poursuivent leurs études musicales dans les grands conservatoire, dont celui de Paris, un des plus prestigieux de la planète, où le pianiste Viriamu Itae-Tetaa est en train de se faire une réputation. Il s’agit pour ces élèves de devenir musiciens professionnels ou enseignants. Quant aux autres, ils partent pour la plupart faire des études en métropole ou ailleurs, mais brillent aussi, souvent dans les orchestres de leurs écoles ou leur université – c’est le cas d’un jeune Tahitien aujourd’hui premier saxophone de l’ensemble de Science-Po Lille. Une chose est certaine, c’est qu’ils « n’oublient jamais la musique et qu’une fois qu’ils ont joué en orchestre sur une grande scène, ça reste en eux pour la vie », reprend le responsable. 

150 des 800 places sont encore disponibles à la billetterie de la Maison de la culture pour l’unique « Concert des Grands orchestres », vendredi soir à 19h30.

 

Article précedent

Gaston Flosse hospitalisé après une campagne électorale intense

Article suivant

Reprise de l'ex Méridien : le Pays pourrait se positionner

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Classiques symphoniques et harmonies populaires au Grand théâtre