ACTUS LOCALESFAITS DIVERS Cocaine : les 14 marins du thonier espagnol mis en examen Caroline Perdrix 2024-12-31 31 Déc 2024 Caroline Perdrix ©Gendarmerie nationale Les 14 marins du Raymi, thonier espagnol sur lequel plus de 524 kilos de cocaine ont été saisis au large des Australes le 23 décembre dernier, ont été déférés au parquet ce mardi et mis en examen, a indiqué le procureur Yann Hausner. Les « versions invraisemblables » données aux enquêteurs durant les gardes à vue seront rééxaminées dans les prochains jours à la lumière des investigations, notamment sur les appareils électroniques saisis. Les 14 marins composant l’équipage du Raymi, arraisonné le 23 décembre avec 534,322 kilos de cocaine à bord, ont été mis en examen ce mardi, après une prolongation de leur garde à vue. Les auditions avec le juge des libertés et de la détention sont encore en cours pour déterminer s’ils seront, comme le demande le parquet, placés en détention provisoire. Ils sont passibles de 10 ans de prison et 7,5 millions d’euros d’amende, ainsi que d’une amende douanière. Ces hommes âgés de 36 à 64 ans, avaient été arrêtés « sans opposer de résistance, mais après emploi de moyens coercitifs par l’autorité militaire pour stopper le bâtiment de pêche. » ©Gendarmerie nationale Commence à présent la procédure d’instruction. Les marins ont donné aux enquêteurs, dit le procureur, « des explications invraisemblables sur la présence de la cocaine à bord et le but de leur voyage maritime. Certains ont reconnu leur participation, c’est-à-dire qu’ils transportaient de la cocaïne à dessein, contre rémunération. Mais la plupart d’entre eux ont, pour l’instant, nié avoir su qu’ils transportaient de la cocaïne, jusqu’à dire que cela avait été le fruit d’une pêche miraculeuse prise dans des filets, qu’ils ne savaient pas que le contenu était de la drogue. » De plus, le Raymi a eu une trajectoire particulière : il était parti du port de Guayaquil en Équateur – 13 des marins sont équatoriens, un autre a la double nationalité colombienne et équatorienne – en direction des eaux australiennes, « mais c’est sur leur retour que le bateau a été arraisonné par la Marine française », a précisé le procureur qui pense toutefois que la cargaison était, à l’origine, destinée au marché australien. Les mis en cause seront entendus de manière plus approfondie par le magistrat instructeur dans les prochains jours. Les investigations qui doivent avoir lieu sur les téléphones portables et sur le matériel GPS « permettront de confronter les éléments aux versions fournies par les intéressés. » Cette neuvième affaire de narco-trafic depuis 2016 « confirme que la Polynésie française est identifiée comme une route maritime de transit pour les trafiquants de cocaïne ». Le procureur Hausner a une nouvelle fois salué « la mobilisation permanente depuis le 18 décembre 2024 de tous les acteurs de l’action de l’État en mer : militaires de la Marine nationale et autres militaires des forces armées en Polynésie française, douaniers, gendarmes, autorités du Haut-commissariat et parquet, qui « ont réalisé un véritable travail d’équipe en parfaite coordination et symbiose. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)