FAITS DIVERSINTERNATIONAL

Cocaïne volée au « 36 » : le brigadier mis en examen

La voiture était stationnée devant les locaux de la police judiciaire. © MAXPPP

La voiture était stationnée devant les locaux de la police judiciaire. © MAXPPP

Le parquet de Paris avait demandé un peu plus tôt le placement en détention de ce policier de 33 ans. Un deuxième brigadier a été déféré.

L’INFO. Le brigadier soupçonné d’avoir volé 52 kg de cocaïne au siège de la PJ parisienne, a été mis en examen mercredi. Ce policier de 33 ans doit désormais comparaître devant un juge des libertés et de la détention (JLD), qui doit statuer sur son placement en détention, réclamé par le parquet de Paris.

Il a été mis en examen pour détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l’autorité publique, et transport, détention, offre, cession de drogue, ainsi que pour blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée, a précisé la source judiciaire.

Le deuxième policier témoin assisté. Un gardien de la paix, interpellé lundi dans l’enquête, a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté. Le statut de témoin assisté est intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen.

Une deuxième policier déféré. Au terme de plusieurs jours de garde à vue, les deux policiers avaient été déférés un peu plus tôt dans la journée. Pour le brigadier interpellé samedi à Perpignan, le procureur a demandé son incarcération. Pour le second, placé en garde à vue lundi, un placement sous contrôle judiciaire a été demandé.

Une information judiciaire a été ouverte pour « détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l’autorité publique, complicité et recel de ce délit, transport, détention, offre, cession de stupéfiants, blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée » pour le premier brigadier. Concernant le second, une information judiciaire a été ouverte pour « complicité de détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l’autorité publique ».

>> LIRE AUSSI – La disparition de 50 kilos de cocaïne secoue le 36

96 heures de mutisme. Le principal suspect avait été interpellé samedi soir, pendant ses vacances à Perpignan. Les enquêteurs de l’IGPN, la police des polices, le soupçonnent d’avoir volé 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne. Mais tout au long de ses 96 heures de garde à vue, le fonctionnaire a gardé le silence, ne donnant aucun indice aux enquêteurs sur les motivations de son vol présumé. Il a également refusé de se soumettre à un test de dépistage de consommation de stupéfiants.

Mais des indices qui s’accumulent. Mais des éléments troublants ont conforté les enquêteurs dans l’idée qu’il s’agit bien du principal suspect dans cette affaire. Les enquêteurs ont notamment retrouvéd’importantes sommes d’argent liquide dans ses affaires. Ils ont également mis à jour un patrimoine immobilier conséquent.

>> LIRE AUSSI – Cocaïne disparue : un policier insoupçonnable mais…

Un deuxième policier suspecté de complicité. Concernant le deuxième suspect, il s’agit d’un collègue qui travaille dans le même petit groupe d’enquête au sein de la Brigade des Stups’. Ce dernier a été arrêté lundi soir et placé en garde à vue pendant 37 heures. Les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale le soupçonnent d’avoir facilité l’accès au brigadier jusqu’à la fameuse salle où sont gardés les scellés.

On sait notamment que ce gardien de la paix, âgé de 30 ans, a des compétences en serrurerie. D’après les informations d’Europe 1, il a même chez lui du matériel pour dupliquer des clés. Peut-être a-t-il fait une copie de la clé qui ouvre la salle des scellés ? Toujours selon les informations d’Europe 1, sur un document manuscrit saisi chez le brigadier, figure le nom de ce deuxième policier, avec une somme d’argent inscrite en face. Les enquêteurs le soupçonne donc de mouvements de fonds suspects avec le principal suspect.

>> LIRE AUSSI – Un deuxième policier des Stups’ en garde à vue

Source : Europe1

Article précedent

Vols AH5017 : "ils n'ont pas pu souffrir un seul instant"

Article suivant

Pacte de responsabilité : une censure qui "laisse perplexe"

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Cocaïne volée au « 36 » : le brigadier mis en examen