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Collision entre un car et un camion à Puisseguin : que sait-on de l’accident ?

Les secours évacuent l'une des victimes de l'accident survenus entre un bus et un camion à Puisseguin, en Gironde. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Les secours évacuent l’une des victimes de l’accident survenus entre un bus et un camion à Puisseguin, en Gironde. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Un accident mortel s’est déroulé vendredi matin, sur la départementale 17, à hauteur de Puisseguin, près de Libourne, en Gironde. Un bus et un camion sont entrés en collision.

L¹ESSENTIEL EN DIRECT – C’est la catastrophe routière la plus meurtrière depuis 33 ans en France. Une collision entre un bus et un camion de transport de bois à vide, s’est produite vendredi matin, à 7h30, sur la départementale 17, à hauteur de Puisseguin, près de Libourne, en Gironde. Les deux véhicules, dont l’un transportait des personnes âgées, se sont embrasés rapidement après ce choc frontal.

L’accident a fait au moins 43 morts, brûlés vifs, quatre blessés graves, dont deux ont leur pronostic vital engagé. Quatre autres individus sont sortis indemnes mais choqués de l’accident, dont le chauffeur du car. Dans l’après-midi, on apprenait la découverte du corps sans vie d’un jeune enfant dans la cabine du camion, le fils du conducteur.

L’ESSENTIEL :

Le corps d’un jeune enfant a été retrouvé dans la cabine du camion

• Au moins 42 personnes sont mortes

• La plupart des victimes sont des retraités d’un club de troisième âge

• Valls, Cazeneuve et Vidalies sont sur place

Où s’est déroulé l’accident ? Le car transportait 48 passagers du club de troisième âge de la petite commune de Petit-Palais, le club du Petit Palaiseau, qui planifie une à deux excursions par an. Ils étaient partis tôt de cette bourgade d’un peu plus de 700 habitants, pour une visite de la Maison du jambon de Bayonne, à Arzacq, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Leur escapade s’est arrêtée net, au bout de huit kilomètres, au niveau de Puisseguin, dans l’Est du département, pas très loin de Saint-Emilion. Sur une route sinueuse entre les exploitations viticoles, au niveau d’un virage réputé dangereux. Cependant, sur les cinq dernières années, aucun accident n’a été constaté sur le virage concerné: « il est réglementairement signalé par des balises de virage et des panneaux de virage et la vitesse y est limitée à 90 km/h », a précisé le Conseil départemental.

Voici la carte du trajet réalisé avant l’accident :

Que sait-on de l’accident ? Les circonstances de l’accident restent floues. En bas d’une descente de la départementale 17, dans un virage, le car percute un poids lourd qui arrivait en sens inverse. Un camion de transport de bois, qui circulait à vide, et qui, pour des raisons qui restent à déterminer, s’était mis en travers, en portefeuille. « Le car a vu arriver l’accident, il a tenté de l’éviter, il est venu le percuter, il n’a rien pu faire d’autre que d’activer le mécanisme des portes pour permettre à quelques-uns de sortir, ce qui a été le cas », a témoigné le maire de Puisseguin.

Une vidéo aérienne de l’accident prise par France 3 :

 images aériennes de l'accident

Le déclenchement d’un embrasement général des deux véhicules pourrait avoir pour cause le choc du car contre les réservoirs de carburant et d’huile hydraulique (pour la grue) du camion, un grumier, selon des experts. Une enquête judiciaire, confiée à la gendarmerie, a été ouverte pour préciser les circonstances de l’accident.

Combien dénombre-t-on de victimes ? L’accident a causé la mort de 43 à 44 personnes. 41 de ces victimes sont des passagers du bus, une 42ème pourrait se trouver dans le véhicule dont la liste précise des occupants n’a pas encore été établie. Les deux dernières victimes se trouvaient dans le camion de transport de bois : l’homme qui se trouvait au volant et un « jeune enfant », dont le corps a été découvert dans la cabine et qui se trouve être le fils de ce conducteur.

Huit personnes ont réussi à sortir du car en feu, dont le chauffeur. « Quatre personnes sont grièvement blessées. Quatre autres, indemnes mais choquées, ont été prises en charge par les secours », a déclaré Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur sur Europe 1. Parmi les quatre blessés, deux sont victimes de traumatismes crâniens et deux sont grièvement brûlés. Ils ont été transportés à l’hôpital au CHU de Bordeaux par hélicoptère. Un témoin, choqué, a lui aussi été conduit à l’hôpital.

Policiers et secours à Libourne, près du lieu de l'accident mortel en Gironde.

 

Quels moyens de secours et d’enquête ? Une soixantaine de pompiers, appuyés par une vingtaine de véhicules et des hélicoptères, participent aux opérations de secours très pénibles, notamment en ce qui concerne l’identification des victimes, qui devrait entrer dans sa phase active dès samedi matin. « La totalité des corps était encore dans l’autocar » en milieu d’après-midi, ont précisé les responsables des secours.

L’enquête a été confiée par le Parquet de Libourne à la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Bordeaux. Des membres de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont arrivés sur place. Le Plan Orsec Novi (Plan d’organisation de la réponse de sécurité civile), prévu en cas de nombreuses victimes, a été déclenché par le préfet de Gironde. Une cellule de crise a été ouverte pour les familles des victimes. La salle des fêtes a été transformée en chapelle ardente, où une cérémonie de recueillement s’est tenue à partir de 17 heures. Une cellule de crise, avec un numéro vert (0800 009 763) a été installée.

Valls, Cazeneuve et Vidalies sur place. Le gouvernement français « est totalement mobilisé sur cette terrible tragédie », a déclaré François Hollande sur Twitter. Le Premier ministre, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et le ministre des Transports, Alain Vidalies, sont arrivés sur les lieux du drame, vers de 11h30. Ils ont rencontré les familles au sein de la cellule psychologique mise en place dans la matinée. Une minute de silence a été observée. Ils devaient ensuite se rendre sur les lieux de l’accident. « C’est un choc terrible pour la France », a déclaré Manuel Valls. Alain Juppé s’est également rendu sur place, a-t-il annoncé sur son compte Twitter. A la demande de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, les députés ont observé une minute de silence à l’Assemblée nationale.

Source: Europe 1 avec AFP

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