À quelques mois des élections territoriales, le nucléaire s’est invité à l’assemblée, ce jeudi. La représentante UPLD, Éliane Tevahitua, a demandé au ministre de la Santé de préciser le nombre annuel de ressortissants atteints de sept des maladies qui figurent sur la liste des maladies radio-induites, de juillet 1966 à ce jour. Tout en précisant que les données extraites des archives de la CPS nécessitaient d’être davantage examinées, Jacques Raynal lui a répondu que, en 2016, le nombre total de patients à avoir été atteints d’une maladie tumorale était de 4 951.
Sa question écrite déposée le 30 août dernier était restée sans réponse, alors la représentante UPLD, Éliane Tevahitua, est revenue à la charge, ce jeudi, en la posant sous forme orale : combien de personnes ont souffert de maladies radio-induites en Polynésie française depuis 1966 ? Autrement dit, peut-on chiffrer le nombre de victimes des essais nucléaires ?
Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a d’abord expliqué que s’il n’avait pas répondu à cette question plus tôt, c’est parce qu’elle « est difficile à résoudre précisément ». Jacques Raynal a rappelé que la CPS ne détient pas le dossier médical individuel des patients, mais elle enregistre les dépenses prises en charge.
L’estimation de ces dépenses ne peut être réalisée pour la période antérieure à 1992, mais à partir des informations disponibles dans le système d’information de la CPS, le ministère a pu extraire des premières données. Jacques Raynal a ajouté que des précisions seraient apportées dans les prochains jours et transmis à Éliane Tevahitua d’ici une dizaine de jours. Il a tout de même livré des premiers chiffres sur les tumeurs malignes, qui ne comprennent pas que les maladies radio-induites.
À l’issue de son intervention, Oscar Temaru a réclamé la parole. Le chef de file des indépendantistes a soulevé la question de la responsabilité des médecins.