La mauvaise qualité de l’air tue 4.000 personnes chaque jour. A Pékin, le smog, quasi-permanent pousse les habitants à tenter de s’adapter.
REPORTAGE – >> Walid Berrissoul est l’envoyé spécial d’Europe 1 en Chine.
Les parcs pour enfants de Pékin se remplissent uniquement quand le vent du nord souffle dans les arbres. Ça n’est pas de la poésie, mais juste le bon signal pour que Re Tchian, une jeune mère au foyer de 32 ans emmène son fils jouer dehors. « Moi je regarde toujours trois choses : la météo, le niveau de particules, grâce à un petit appareil que j’ai sur moi et enfin la couleur du ciel. Alors je décide si je peux sortir ou si je dois rester enfermée ».
« Je marche 2 heures par jours, 15, 17 kilomètres je sais que c’est dangereux, mais c’est ma petite liberté »
De la marche à pied malgré le danger. A Pékin, où circulent entre 2 et 5 millions de voitures par jour, on envisage de construire bientôt un 7eme périphérique. C’est par là-bas que vit Guan Hua Bai et c’est probablement la seule dans son quartier à ne se déplacer qu’à pied. « Je marche 2 heures par jours, 15, 17 kilomètres je sais que c’est dangereux, mais c’est ma petite liberté. Et c’est toujours mieux que tous ces gens bloqués dans leurs voitures et qui de toute façon respirent la même pollution ! », raconte cette habitante de Pékin.
« Personnellement, quand je discute autour de moi avec mes voisins, mes collègues, je trouve que les Chinois sont de plus en plus sensibles aux questions d’environnement et de pollution. Je suis optimiste, je crois que le problème du smog à Pékin pourrait être réglé beaucoup plus vite que prévu parce qu’il y a une réelle volonté de la part de la société civile de respirer un air plus sain« , observe Guan Hua Bai.
Une jeune maman et son fils de 8 ans prennent scrupuleusement des notes. Elle explique habiter au-dessus d’un grand boulevard de la capitale et en avoir assez de tousser tous les jours.