Hier le président du Syndicat des médecins libéraux, le Dr Didier Bondoux, trouvait « insultant » que les médecins et infirmiers libéraux n’aient pas été auditionnés par la commission d’enquête de l’assemblée sur la gestion Covid, et que leur rôle durant la crise n’ait pas été mieux salué dans le rapport. Faux, dit Nicole Sanquer, qui explique avoir auditionné les libéraux au travers des conseils des ordres respectifs, et qui accuse le syndicat de manquer d’ouverture d’esprit sur les médecines alternatives.
Nicole Sanquer, vice-présidente de la commission d’enquête de l’assemblée sur la gestion de la crise covid, se dit « choquée » par le communiqué publié hier alors que le Syndicat des médecins libéraux « ne s’est pas manifesté » pour être auditionné. Elle précise que la commission a entendu le conseil de l’ordre des médecins et le conseil de l’ordre des infirmiers, qui représentent aussi les soignants libéraux. Et que les libéraux ne sont pas oubliés dans les recommandations. « Il y a bien dans le rapport des passages qui relatent toutes les difficultés qu’ils ont eues, et le manque de reconnaissance de la part des autorités », dit-elle.
Nicole Sanquer continue de pointer la « division du monde médical » sur la vaccination et les thérapies alternatives, alors que le Dr Bondoux, lui, considère que ces voix ne sont pas représentatives, qu’elles manquent de preuves scientifiques, et qu’elles n’ont guère leur place dans ce rapport. En creux, l’accusation que la commission d’enquête n’est pas capable, ou désireuse, de distinguer le vrai du faux. En réponse, Nicole Sanquer les accuse de manquer d’ouverture d’esprit.
« On ne peut pas dénigrer tout le travail qui a été fait alors qu’eux sont restés à attendre », conclut Nicole Sanquer.
Dans un droit de réponse reçu mercredi après-midi, la présidente de la commission Pauline Niva écrit : « Manifestement les 153 pages du rapport Covid n’ont pas été lues et les recommandations non comprises. » Et ajoute que le comité de suivi invitera tous les acteurs de la santé « une fois les élections professionnelles terminées » (elles sont prévues pour avril), « dans un climat plus serein. »