ACTUS LOCALESPOLITIQUE Compte-rendu du Conseil des ministres Cédric VALAX 2014-06-18 18 Juin 2014 Cédric VALAX Présidence de la Polynésie française © Cédric VALAX Présidence de la Polynésie française © Cédric VALAX Un Conseil des ministres s’est tenu mercredi à la Présidence de la Polynésie française. Plusieurs dossiers ont été abordés lors du point presse du porte-parole du gouvernement, Marcel TUIHANI. Agrément pour l’investissement aquacole de la société Tian Rui Le Conseil des ministres a pris un arrêté autorisant un investissement étranger au profit de la société Tian Rui International Investment limited, cette entreprise chinoise créant, pour la réalisation d’un grand centre aquacole aux Tuamotu, une société de droit polynésien, Tahiti Nui Ocean Foods. Le montant initial du capital de cette société est fixé à 1 milliard Fcfp, le montant total d’investissement de ce projet étant évalué à 150 milliards Fcfp dans un délai de 15 ans après la création de Tahiti Nui Ocean Foods. Cette entreprise va construire une chaîne complète d’opérations aquacoles, de l’éclosion des espèces marines locales, à leur élevage, leur transformation, jusqu’à l’exportation de produits finis. Dans un cadre de respect de l’environnement et de l’écosystème local, Tahiti Nui Ocean Foods s’engage à créer de nombreux emplois locaux et durables en Polynésie française et à prendre en charge la formation des aquaculteurs polynésiens Mesures fiscales relatives au plan de relance Un projet de loi du Pays fiscale visant notamment à soutenir le développement des transports propres par l’exonération de la taxe de mise en circulation pour les véhicules de transport hybride neuf a été présenté en Conseil des ministres. A cette occasion, et dans l’esprit de simplification des réglementations porté par le plan de relance, il a également été proposé diverses mesures fiscales allant dans le sens, d’une part, d’une participation à la relance économique et, d’autre part, d’une meilleure lisibilité et clarification de certains impôts et dispositifs fiscaux. Ces mesures sont, entre autres, la suppression des dispositions en matière de défiscalisation locale des logements à loyer modéré, parallèlement à la mise en place de l’aide à l’investissement des ménages. Afin d’améliorer la compétitivité des entreprises touristiques, le taux de TVA sur l’acquisition de navires destinés au tourisme nautique va aussi être allégé. Indice des prix : baisse de 0,7% en mai L’indice des prix à la consommation est en baisse de 0,7% au mois de mai. Cette baisse est essentiellement liée à celle des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisés (-1,8%) et à celle des tarifs des transports aériens (-4%). Hors transport aérien international, l’indice est en baisse de 0,5%. Au mois de mai, les prix de plusieurs produits alimentaires ont été en baisse. Cela a été le cas notamment pour les produits de la mer (-10%), les prix des poissons diminuant. Les prix des légumes sont, eux, en recul de 0,9%, tout comme ceux des viandes (-0,6%) et ceux des fruits (-1,2%). Les prix des boissons alcoolisés et des tabacs diminuent également et sont respectivement en baisse de 0,7 et 0,8%. Règlements intérieurs de domaines publics à vocation touristique En début d’année, le service du tourisme a été rendu affectataire des domaines publics de Vaiava, Mahana Park, Rohotu et Atioropaa, situés dans les communes de Punaauia, Paea et Hitiaa O Te Ra. Ces sites, auparavant gérés par la Direction des Affaires foncières sont régis par un règlement intérieur. Cependant, ces règles ne cadraient pas parfaitement avec celles de sites à vocation touristique. Il a donc été décidé de faire évoluer ces règlements intérieurs. Les heures d’ouverture de ces domaines publics ont ainsi été modifiées (de 7 h à 19 h au lieu de 6 h à 18 h), l’accès aux animaux sera dorénavant interdit et les activités commerciales sur ces sites seront, elles autorisées, sous réserve de respecter des conditions préalablement définies dans le cadre d’une convention. Attribution des logements pour étudiants à Outumaoro Le Pays dispose d’un parc de logements sur le site d’Outumaoro, à Punaauia, ces logements étant proposés à la location à des étudiants soit inscrits à l’Université de la Polynésie française, soit à l’IUFM (Institut Universitaire de formation des maîtres), soit en BTS (Brevet de technicien supérieur). L’arrêté pris en Conseil des ministres vise à améliorer le fonctionnement de la commission d’attribution des logements qui base notamment ces décisions sus un système de points attribués pour différents paramètres (critères d’éloignement géographique, etc). Le public pouvant accéder aux logements va être élargi à tous les étudiants suivant une formation post-bac dispensée par un organisme public ou privé sous contrat d’association. La priorité sera accordée aux étudiants boursiers, les éventuels problèmes de comportement d’un étudiant pourront aussi être pris en compte et le fait d’être domicilié à plus de 70 kms de l’établissement d’inscription pèsera davantage auprès de la commission d’attribution. En revanche, les candidats redoublant auront moins de points, et ce afin de privilégier le renouvellement pour les non-redoublants. Création d’une station porcine à Moorea Dans le cadre de la politique agricole d’augmentation du taux de couverture des produits agricoles locaux, la filière porcine a été retenue comme une filière prioritaire. La production actuelle en Polynésie s’établit à 11 155 animaux, répartis entre 54 élevages, ce qui représente un taux de couverture de 30%. L’objectif, d’ici 2016, est d’atteindre 43%. Dans cette optique de développement, le projet de mise en place d’une station porcine a vu le jour. Cette station se situe sur le site du lycée agricole d’Opunohu, à Moorea. Ses objectifs sont multiples : tout d’abord, permettre l’approvisionnement des éleveurs porcins de Polynésie française en reproducteurs sélectionnés afin d’assurer le renouvellement et l’augmentation de leurs élevages et favoriser l’installation de jeunes éleveurs. Ainsi, la station permettra de fournir des reproducteurs (cochettes et verrats) de bon niveau génétique et indemnes de maladies. La station va également assurer la formation des futurs éleveurs et optimiser leur préparation à l’installation à partir des formations présentes au sein de l’établissement scolaire (LEPA) ou du centre de formation professionnelle agricole (CFPPA), cette structure permettant d’acquérir des savoirs faire propres à cette production. Elle prendra également le rôle de station de recherche avec des essais sur les régimes alimentaires des porcs, en introduisant par exemple des végétaux polynésiens dans la ration alimentaire. En outre, la station permettra d’offrir aux professionnels et aux visiteurs le cadre d’une production respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. Ce projet, d’un coût de 250 millions Fcfp, a été intégralement financé par le Pays, l’exploitation agricole du Lycée Professionnel Agricole assurant par ailleurs les coûts de fonctionnement. Cette structure moderne, qui se compose de 4 bâtiments, a été dimensionnée pour accueillir 70 truies et leurs porcelets ainsi que 6 verrats reproducteurs. La station est aujourd’hui achevée et fonctionnelle. Elle sera officiellement inaugurée jeudi 19 juin. Toilettage de la liste des substances actives de pesticides autorisées A la demande du ministre en charge de l’Agriculture, un travail de toilettage de la liste des substances actives de pesticides autorisées en Polynésie française a été mis en place. Ainsi, conformément à l’avis de la commission des pesticides, le conseil des ministres a acté le retrait de 29 molécules de la liste des herbicides et insecticides, qui répondaient aux trois critères suivants : ces produits ont été déclarés obsolètes par l’organisation mondiale de la santé ils ne sont plus importés en Polynésie française depuis au moins 10 ans et ils ne sont pas homologués en Union Européenne, ni dans d’autres pays fournisseurs de la zone Pacifique que sont les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce travail collégial d’actualisation des substances autorisées illustre parfaitement la volonté du ministre en charge de l’agriculture de moderniser les moyens de lutte utilisés par les professionnels du secteur. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)