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Condamné à 6 ans de prison pour viols conjugaux

Le tribunal correctionnel de Papeete a condamné un homme à six ans de prison ferme ce mardi pour quatre chefs d’accusation. Après une vingtaine d’années de vie commune parsemée d’une dizaine de condamnations soit pour violence sur son épouse, soit pour consommation excessive d’alcool ou de stupéfiants, le calvaire de son épouse et de leurs enfants semble enfin s’arrêter. Il utilisait sa femme comme un objet sexuel malgré son refus répété et la battait ainsi que leur fils ainé. 

Ce mardi, un homme de 45 ans a été condamné à 6 ans de prison pour avoir violé sa femme, l’avoir menacée de mort lorsqu’elle s’est éloignée de lui, l’avoir frappée ainsi que leur premier fils et avoir enfreint les mesures lui interdisant de prendre contact avec elle en se rendant chez elle à nouveau pour la violer. Tout ceci, il l’a commis quasiment sur toute la durée de leur mariage ;  condamné plusieurs fois pour cela, il était jugé ce mardi uniquement sur les faits les plus récents.

Il considérait son épouse comme un objet sexuel dont il pouvait disposer, même après les multiples condamnations que cela lui avait valu. Le couple était plongé dans l’alcoolisme depuis longtemps et lui avait été arrêté plusieurs fois pour conduite en état d’ivresse ou sans permis. Après sa dernière incarcération de deux ans, il a arrêté de boire et dit avoir pris conscience de la gravité de ses actes et du respect qu’il doit aux femmes. Ses actes ont cependant pesé plus lourd dans la balance et il a été jugé dangereux au sens criminel du terme par le psychologue l’ayant expertisé au moment des faits. Sa femme lui faisait pourtant comprendre qu’elle n’était pas consentante à chaque fois, mais finissait par céder devant sa violence, lui demandant de se dépêcher et de la laisser tranquille. Même si elle a bénéficié du « téléphone grave danger », l’accusé ne se voyait gêné par aucune interdiction et devra être enfermé pour être maîtrisé. C’est inquiets de la suite des événements que la femme et ses enfants attendaient le verdict du tribunal.

Le consentement sexuel est le fait que les personnes concernées par un acte sexuel soient d’accord pour qu’il ait lieu. Le consentement doit être clair, libre et éclairé, autrement, il n’y en a pas réellement. C’est sans doute une notion qui mérite une meilleure visibilité dans notre société. Un rapport publié par le ministère de l’Intérieur le 1er août dernier plaçait la Polynésie française à la triste deuxième place dans le classement des territoires les plus touchés par les violences conjugales.
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