ACTUS LOCALESJUSTICE Condamné à un an ferme pour viol sur conjointe Pascal Bastianaggi 2019-10-29 29 Oct 2019 Pascal Bastianaggi ©PB Le viol sur conjointe est réprimé par la loi. C’est ce qu’a appris à ses dépens, ce mardi au tribunal, un homme de 43 ans. Il contraignait sa compagne à une certaine pratique sexuelle dont il était friand. C’est lors d’une campagne d’information que les gendarmes effectuaient dans sa commune que la femme s’est confiée à l’un deux. Depuis quelque temps, son concubin lui imposait la sodomie, qu’elle n’appréciait que modérément voire pas du tout. Elle avait beau lui dire qu’elle ne voulait pas, il la forçait et quasiment tous les deux jours la pliait à ses besoins. N’en pouvant plus, la frêle et chétive femme, soulagée après s’être confiée aux forces de l’ordre, met à la porte son compagnon avec qui elle vit depuis neuf années. Celui-ci obtempère et ne se présentera plus jamais à son domicile. « Je veux qu’il reconnaisse que ce qu’il m’a fait n’est pas bien » espère-t-elle à la barre, tremblante de tous ses membres. Pour se venger d’une dispute, il lui « fait l’amour » violemment L’homme entre ses dents avoue à demi-mot. A la question du juge, « Est-ce que vous faisiez cela pour lui dire qu’elle était votre femme et vous pouviez lui faire ce que vous vous vouliez ? », il se passe un long moment avant qu’il ne hoche la tête en signe d’assentiment. « Et qu’en pensez-vous maintenant ? ». « Je regrette. » marmonne-t-il. Il est si peu prolixe que le juge pose les questions et donne les réponses. Il lit les dépositions que l’accusé a faites lors de son audition à la gendarmerie. Dans celles-ci il avoue que pour se venger d’une dispute qu’ils avaient la veille, il lui avait « fait l’amour » violemment. En outre, il profitait du fait qu’il était le cuisinier du foyer, pour la priver de repas si elle se refusait à lui. « Il peut y avoir des agressions sexuelles au sein d’un couple. » « Ma cliente n’a pas été épargnée dans la vie. Elle garde des séquelles d’un accident qui l’a laissé handicapée et elle a été victime dans une affaire de mœurs. Quand il pèse de tout son poids sur elle et lui impose ce type de rapport, elle revit ce moment. », précise l’avocat de la plaignante. « Je ne peux que féliciter la victime d’avoir dénoncé ces faits », s’exclame la procureure, pour qui la peine aurait été toute autre si ces actes avaient été jugés aux assises, assurant, « il peut y avoir des agressions sexuelles au sein d’un couple. (….) je réclame cinq années de prison dont trois de sursis avec mise à l’épreuve. » L’homme a été reconnu coupable et condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis, avec obligation de soins. Il sera inscrit au fichier judiciaire des délinquants sexuels. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)