ACTUS LOCALESJUSTICE Confrères ennemis de Cardella : l’avocat général demande la relaxe pour l’un et l’interdiction d’exercer pour l’autre Vaite Urarii Pambrun 2019-04-02 02 Avr 2019 Vaite Urarii Pambrun © Cédric Valax Les deux médecins de la clinique Cardella qui en étaient venus aux mains dans la salle d’opération, et qui avaient tous deux fait appel de leurs condamnations, étaient convoqués ce jeudi devant la cour d’appel de Pape’ete. Le ministère public a requis six mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer à l’encontre du docteur Maxime Valla et la légitime défense pour le docteur Parizot. Le chirurgien Maxime Valla et l’anesthésiste Patrick Parizot étaient tous deux convoqués jeudi matin devant la cour d’appel de Pape’ete. Le premier, aujourd’hui rentré en métropole et absent pour raisons médicales selon son avocat, pour « violences aggravées » et le second pour « violences volontaires ». L’avocat général a requis à l’encontre du chirurgien Maxime Valla la relaxe des chefs de mise en danger d’autrui et de consommation de stupéfiants. Mais il a requis 6 mois de prison avec sursis – comme en première instance – ainsi qu’une interdiction significative d’exercer. Il a requis la relaxe de Patrick Parizot au nom de la légitime défense. Pour rappel, en octobre 2016, les deux médecins en étaient venus aux mains dans le bloc opératoire pour un désaccord quant au protocole de soins lors du réveil d’une patiente. A lire aussi : Interdiction d’exercer à vie requise contre le chirurgien qui s’était battu à Cardella Lors de sa plaidoirie, la défense de Patrick Parizot, Me Jourdainne, a fait état du comportement « bipolaire, hyperémotif, menaçant » de Maxime Valla lors de son interpellation ainsi que de son comportement violent. Il a d’ailleurs rappelé que ce dernier avait déjà été condamné pour des faits de violence avec arme en métropole. La défense a même fait état de son étonnement que le chirurgien ait exercé dans plusieurs pays, et suggéré que Maxime Valla était peut-être venu au fenua pour « se faire une virginité ». Me Gilles Jourdainne a aussi rappelé que son client Patrick Parizot a perdu son poste d’anesthésiste à Cardella suite à cette affaire, alors même qu’il avait une exclusivité d’exercer dans cette clinique contrairement au Dr Valla, qui « a pu continuer son exercice professionnel ». A lire aussi: Pas d’interdiction d’exercer pour le chirurgien violent Me Jourdainne, satisfait des réquisitions de l’avocat général, a affirmé : « on a un magistrat expérimenté en cour d’appel » qui a requis pour son client la relaxe, contrairement à la cour de première instance qui avait rejeté la légitime défense. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/05/VALLA01-1.mp3 Me Méresse, avocat de Maxime Valla, considère que son client est un « excellent professionnel », victime selon lui de l’acharnement des médias et des forces de l’ordre. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2019/05/VALLA02-1.mp3 Le délibéré sera rendu le 6 juin prochain. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)