La pétition lancée par la fédération Tahei’auti ia Moorea et 5 élus de l’opposition au conseil municipal de Moorea, réclamant une consultation publique sur l’avenir de la plage de Temae, a recueilli plus de 2 800 signatures parmi les électeurs de Moorea. Assez pour que le maire puisse organiser cette consultation, mais rien dans les textes ne l’y oblige. Les associations de Moorea rappellent au maire ses promesses de transparence, et espèrent voir ce point inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil municipal.

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Après la manifestation sur la plage de Temae de novembre 2021, les opposants au projet d’extension du Sofitel Kia Ora espéraient pouvoir échanger avec la mairie et les promoteurs. Ils s’inquiètent du « devenir de l’emprise réservée n° 22 inscrite au PGA de Moorea depuis 2013, pour un projet de jardin public en faveur des habitants de Moorea-Maiao, dans la cocoteraie de l’actuelle plage publique de Temae »: la mairie aurait l’intention de modifier le PGA et de « bouger » l’éventuel jardin public plus loin, facilitant ainsi le projet d’extension du Sofitel de Louis Wane. « On n’a jamais eu de réponse positive, rappelle le président de la fédération d’associations Tahei, Rahiti Buchin, donc les élus ont décidé d’entamer cette procédure que nous soutenons. (…) Ces signatures ont été déposées en mairie mercredi. »

Reste à voir si le maire et son conseil municipal inscriront cette demande de consultation à l’ordre du jour de sa prochaine séance, et si oui, quelle sera la réponse : car si 1/5^e des électeurs peuvent demander une consultation publique, rien n’oblige les élus à la tenir. « Quand notre maire a gagné les élections, il a bien dit que sa principale préoccupation serait d’avoir une démarche participative, dit Rahiti Buchin. Donc on le ramène juste aux mots qu’il a prononcé lors de son discours d’investiture. » Et les associations se rangeront à l’avis que la population exprimera, assure-t-il.

Et si la mairie de Moorea a récemment communiqué sur les projets immobiliers qui ont reçu un avis défavorable, un effort que salue la fédération Tahei’auti ia Moorea, son président regrette une communication parcellaire : « il y en a encore d’autres qui ont reçu un avis favorable et dont pas même les médias et encore moins la population n’ont entendu parler. Ce qu’on demande c’est une transparence totale. »