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Contre Daech, le combat « s’inscrit dans la durée »


« Affaiblir Daesh et renforcer l’armée irakienne » by Europe1fr

Jean-Pierre Bosser, chef d’Etat major de l’armée de terre, était jeudi l’invité d’Europe 1.

INTERVIEW – Alors que l’armée de terre française est énormément sollicitée dans l’Hexagone et à l’étranger et que jeudi, sa ré-organisation doit être dévoilée , Europe 1 reçoit jeudi le chef d’état major de l’armée de terre, Jean-Pierre Bosser.

L’armée, premier recruteur en France en 2015. L’idée de la réorganisation de l’armée est de « remettre à l’équerre un modèle qui depuis 25 ans a été déséquilibré ». Il faut prendre en compte « des nouvelles menaces, de nouveaux équipements » et une « gestion de nouvelles générations d’hommes », résume Jean-Pierre Bosser. 66.000 soldats sont au service de la France aujourd’hui dans l’armée de terre mais « 11.000 hommes » en plus sont nécessaires, estime-t-il. « Nous allons pouvoir les recruter » avec 5.000 en 2015 et 6.000 en 2016, avance-t-il. L’armée de terre va ainsi devenir le premier recruteur en France.

En 2015, des « choix en interne » pour trouver de l’argent. Jean-Pierre Bosser confirme que l’armée manque d’argent car pour de « nouvelles missions », il faut de « nouveaux moyens et de nouvelles ressources ». Il va donc falloir « 3,8 milliards d’euros supplémentaires sur les quatre prochaines années », à partir de 2016, ce qu’a d’ailleurs annoncé le président François Hollande le 29 avril dernier. Pour 2015, « des choix en interne » seront effectués, sur la livraison de matériel ou la préparation des troupes, précise Jean-Pierre Bosser.

Au Mali, Aqmi est « durablement affaibli ». Face à la menace djihadiste, Jean-Pierre Bosser rappelle qu’au Mali, « dans la bande du Sahel, nous avons marqué beaucoup de points ». Al-Qaida au Magrehb islamique (Aqmi) est ainsi « durablement affaibli » et « a perdu sa liberté de circulation ». Le 18 mai dernier, l’armée française a d’ailleurs tué deux chefs importants de cette mouvance terroriste.

Contre Daech cependant, il rappelle que la France est « dans une coalition » et qu’elle aide l’armée irakienne à être plus efficace. C’est une opération qui s’inscrit « dans la durée ». La décision d’envoyer des hommes au sol pour lutter contre l’Etat islamique ? C’est une décision « politique » qui n’est pas à l’ordre du jour, botte en touche le chef d’état major.


« Affaiblir Daesh et renforcer l’armée irakienne »par Europe1fr

Vigipirate en France, des « gestes hostiles » contre les soldats. La menace terroriste en France est « imprévisible, diluée, plus rapprochée », estime ce responsable. Cependant, Jean-Pierre Bosser ne rapporte pas d’attentats déjoués depuis janvier en France. Il ne mentionne que des « gestes verbaux et des signes hostiles dans la rue vis à vis des soldats ». Malgré tout, le chef d’état major craint le pire car « les cibles de Mohamed Merah étaient des soldats et des juifs », rappelle-t-il.

Source : Europe1

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