INSOLITE

Contrôlé à 170 km/h au lieu de 110, Brice Hortefeux s’indigne de l’agressivité d’un douanier

Le code de la route doit être respecté par tous. Même par un ancien ministre de l’Intérieur. Même les jours fériés. Et Brice Hortefeux en a fait les frais.

L’histoire se déroule le 1er mai dernier, comme le rapporte Le Canard Enchaîné, en kiosques le 11 mai. Il est 10 heures, le député européen roule à toute vitesse sur l’autoroute A75 reliant Clermont-Ferrand à Béziers, à bord d’une Peugeot 508 banalisée. Le vice-président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes se rend aux fêtes champêtres de Champeix (Puy-de-Dôme). Il est en retard.

Brice Hortefeux est alors pourchassé par deux douaniers à moto, alors qu’il roule à 170 km/h au lieu de 110. Il raconte la scène au palmipède :

J’allais incontestablement trop vite, j’étais en retard. J’ai voulu leur présenter mes papiers, mais l’un des deux était extrêmement agressif. Je l’ai donc signalé. On ne traite pas un administré de la sorte.

Et voilà donc que l’ancien ministre de l’Intérieur s’offusque que l’un des douaniers se soit montré modérément affable, alors qu’il tentait de se justifier.

Une version que Brice Hortefeux précise à La Montagne :

Les deux douaniers n’ont pas relevé d’infraction, tout d’abord parce que ce n’est pas dans leurs compétences. L’un d’eux s’est exprimé de manière peu ordinaire, son expression était agressive et on peut imaginer comment il se serait comporté avec un autre citoyen.

L’indignation est telle que Brice Hortefeux va jusqu’à rapporter la scène au préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Delpuech, passé par la Place Beauvau, comme le rappelle Le Canard. Les deux douaniers ont été convoqués le jour même par la Direction des douanes d’Auvergne, sommés de s’expliquer. Une interpellation du préfet que conteste Brice Hortefeux et que dément le préfet lui-même.

Brice Hortefeux a finalement échappé au retrait de six points sur le permis et à une amende, et s’en est sorti avec un simple sermon.

Avant lui, c’est un autre ancien ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, qui avait tenté de forcer un barrage policier. L’ex-président du Conseil constitutionnel avait ensuite démenti l’affaire.

Source : Europe1

Article précedent

Un permis de conduire simplifié pour les îles

Article suivant

Protocole d'accord à l'hôpital de Taravao

1 Commentaire

  1. Teriivaea
    16 mai 2016 à 7h37 — Répondre

    Brice Hortefeux, ancien ministre de l’intérieur, coupable d’un excès de vitesse (contrôlé a 170 km/h, soit 60 km/h de plus que la vitesse maximale autorisée!), s’en est sorti avec un simple sermon! Et vous croyez qu’un citoyen lambda aurait bénéficié de la meme clémence et aurait injustement pu échappé ainsi aux sanctions prévues par la Loi en la matière sans une intervention express de la hierachie (en substance le préfet) de ces fonctionnaires? Et les autorités de nier sans aucun états d’âme apparents. C’est énorme cette tartufferie bien française de la prétendue égalité (des élites) devant la loi. Eh bien cette tartufferie, au fenua, nous en avons non seulement hérité, mais nous l’avons même développé à la puissance dix!

Laisser un commentaire

PARTAGER

Contrôlé à 170 km/h au lieu de 110, Brice Hortefeux s’indigne de l’agressivité d’un douanier