La compagnie Air New Zealand a affrété un de ses appareils et trouvé 20 membres d’équipage volontaires pour ramener de Wuhan 193 ressortissants néo-zélandais, australiens et insulaires du Pacifique suite à l’épidémie de coronavirus.
Des ressortissants néo-zélandais, ainsi que près de 40 Australiens et des habitants des îles du Pacifique sont en cours de rapatriement de Chine, plus précisément de Wuhan, la ville où le coronavirus s’est déclaré. Le vol spécial Air New Zealand d’une durée de 12 heures est attendu à Auckland peu avant 18 heures heure locale, mercredi 5 février (mardi 19 h, heure de Papeete). Les passagers seront ensuite transférés et mis à l’isolement pour deux semaines dans les installations militaires de Whangaparaoa au nord d’Auckland.
Selon Radio Australia, 69 ressortissants de Papouasie Nouvelle-Guinée, des Samoa, des Tonga, des Fidji, de Kiribati et des États fédérés de Micronésie ont pris place à bord. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes des îles du Pacifique exprimaient leurs remerciements au gouvernement néo-zélandais. À noter que quelques étudiants ont décidé de rester, convaincus qu’ils allaient être pris en charge par le gouvernement chinois. D’autres étudiants étrangers, dont certains du Vanuatu, désireux de partir, auraient été informés qu’il n’y avait plus de sièges disponibles.
Les rapatriés australiens en quarantaine dans un ancien centre de détention de migrants
Les passagers australiens qui arriveront à Auckland seront ensuite redirigés pour une quarantaine de deux semaines vers Christmas Island, où ils rejoindront 240 compatriotes déjà évacués de Wuhan. Christmas Island, comme Nauru ou Manus, a longtemps été utilisée pour parquer les migrants illégaux que le gouvernement australien ne veut pas laisser entrer sur son sol. Les nouveaux occupants de ce centre de détention, situé à 20km de la ville principale, se sont déjà manifestés sur les réseaux sociaux et dans les médias pour se plaindre de l’hygiène douteuse des lieux, de la présence de cafards dans les chambres, de la nourriture et du manque de connectivité Internet. Certains regrettent d’avoir quitté Wuhan, estimant que dans ces conditions ils sont moins en sécurité que s’ils étaient restés à l’isolement dans leurs propres appartements à Wuhan.