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Oliver et sa femme sont revenus de Los Angeles ce mercredi matin par le vol Air France. Ils ont respecté la consigne, mais à aucun moment on ne leur a demandé ce sésame qui leur a coûté 120 dollars américains. En réalité, le ministère de la Santé a décidé de repousser au lundi 9 mars la mise en application du certificat médical pour tout passager, mais n’en avait pas informé les médias.

Quand il sont partis, il n’était pas question de certificat médical. Leur retour était prévu le 3 mars, soit le lendemain de l’annonce par le Pays que tous les passagers à destination de la Polynésie devraient fournir un certificat médical. La compagnie ne les a pas prévenus qu’il en fallait un, et c’est grâce à un ami qu’ils ont appris qu’ils devaient aller voir un médecin. Ce que le couple, qui avait encore un peu d’argent à la fin du séjour, a fait immédiatement.

Oliver ne conteste pas l’utilité des certificats dans l’absolu. « Je ne dirais pas que ça n’a aucune utilité, dit-il, moi je me plie à toutes les règles pour lutter contre ce virus, il n’y a aucun problème de ce côté-là. » Mais à l’enregistrement du vol à Los Angeles, Air France ne leur a jamais demandé leurs certificats médicaux.  Et même si la compagnie n’a pas appliqué la mesure décidée peu de temps avant son voyage, Oliver s’étonne qu’on ne le lui pas non plus demandé à l’arrivée.

Rappelons qu’en l’absence d’assurance voyage spécifique, les consultations effectuées en dehors du territoire sont remboursées par la CPS sur la base de 3600 Fcfp, le prix des consultations en Polynésie.

Les autorités de santé ont expliqué que les certificats médicaux peuvent être utiles pour tracer les dates et/ou les lieux de contamination si des passagers venaient à déclarer une infection au coronavirus, et pour retrouver les autres personnes susceptibles d’être contaminées également. Ce qu’ont vécu ces deux passagers mardi soir à l’aéroport de Los Angeles signifie que l’état sanitaire de nombreux passagers de ce vol n’est tout simplement pas connu.

Le certificat médical pour tous applicable du 9 au 31 mars

En réalité, un délai a été accordé aux compagnies aériennes pour réellement mettre en œuvre cette nouvelle directive du Pays. Le lendemain de l’annonce du durcissement des mesures de prévention, le ministère de la Santé faisait circuler une note qui changeait un peu la donne : « Afin de permettre l’application de cette nouvelle mesure, il est décidé de la rendre applicable à compter du lundi 9 mars et jusqu’au 31 mars. À cette date il sera fait le point de la situation sanitaire du pays pour une éventuelle reconduction de la mesure. » Une note diffusée au réseau du ministère de la Santé mais pas aux médias, ce qui a rajouté à la confusion des passagers.