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Coronavirus : les parloirs suspendus à Nuutania et Tatutu, des libérations anticipées envisagées « au cas par cas »

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Plusieurs mesures de précautions ont été prises dans les établissements de Tatutu et Nuutania, destinées à protéger les détenus et les personnels pénitentiaires du covid-19. Les parloirs sont suspendus, et les détenus se voient allouer des crédits de téléphone pour maintenir le lien avec leurs proches.

Dans un communiqué publié hier, le Haut-commissariat a indiqué que « l’administration pénitentiaire continuait de fonctionner, comme les autres services de la Justice, afin d’assurer la sécurité de nos concitoyens ».

Ainsi, depuis les annonces de la ministre de la Justice Nicole Belloubet il y a deux jours,  des mesures de précautions ont été prises dans les établissements de Tatutu et Nuutania pour protéger les détenus ainsi que les personnels pénitentiaires de la contamination par le coronavirus.

Le premier volet de ces mesures concerne la suspension des parloirs. Désormais, les familles des détenus comme les intervenants extérieurs ne pourront plus y accéder jusqu’à nouvel ordre. Une mesure qui s’explique en raison des obligations de confinement.

Autre volet important, des mesures compensatoires ont été décidées. Il est en question ici de compensations financières sous forme d’allocations versées sur le compte « téléphone » sont prévues pour permettre aux personnes détenues de communiquer par téléphone avec leur famille et ainsi maintenir les liens avec les proches.

Des libérations anticipées, sauf pour les détenus « ayant commis des infractions graves », les détenus dangereux et ceux qui se conduisent mal en période de confinement

Autre décision de la Garde des Sceaux, réduire le nombre de détenus dans les prisons. Pour y parvenir, l’Assemblée nationale a adopté des dispositions pour favoriser les aménagements de peine et la sortie anticipée des détenus en fin de peine.  Le ministère de la Justice indiquait que 5 000 à 6 000 détenus pourraient être libérés de manière anticipée sur l’ensemble des établissements pénitentiaires. Ceux qui sont à 2 mois de la fin de leur peine pourraient sortir de détention pour entrer en confinement dans le cadre privé. Ceux qui sont à 6 mois de la fin de leur peine pourraient voir le reste de leur peine commuée en travaux d’intérêt général.

Dans son communiqué, indique que ces libérations seront étudiées au cas par cas. Les détenus ayant commis des infractions graves, présentant une dangerosité ou ayant adopté un mauvais comportement pendant la période de confinement, ne bénéficieront pas de ces dispositifs.

Avec communiqué