ACTUS LOCALESSANTÉ

Coronavirus : un cas « autochtone » laisse penser que d’autres échappent au décompte des autorités

Sur les 37 cas détectés de coronavirus tous sont importés ou liés à un cas importé connu des autorités. Tous sauf un. Au terme d’une enquête sanitaire, le Pays n’a pas réussi à établir un lien avec les autres malades du Covid-19, déclarant donc un « cas autochtone ». Ce qui laisse penser au ministre Jacques Raynal que « le virus circule » en dessous des radars. 

20 tests de dépistages, 20 résultats négatifs. Le décompte officiel des malades du Covid-19 en Polynésie est resté bloqué à 37 ce mercredi. un chiffre « ni rassurant ni inquiétant » estime le ministre de la Santé qui prévient depuis longtemps que certains cas ont pu ne pas être encore détectés par les autorités. Une crainte qui a pris du corps, ce mercredi, alors que le bureau de veille sanitaire a qualifié de « cas autochtone » une des trois contaminations identifiées voilà plus de 10 jours sur l’île de Moorea. Cela signifie que l’enquête sanitaire, dans laquelle les déplacements et rencontres du patient sont retracées, n’a pas permis d’établir un lien avec d’autres cas identifiés. « Rien de grave », assure le ministre de la Santé. Mais ce malade, dont l’entourage a bien sûr été testé, a bien attrapé le virus quelque part. Pour Jacques Raynal, ce cas autochtone démontre « la circulation du virus en Polynésie ».

Un réseau de surveillance élargi

C’est peut-être ce nouvel élément qui poussé la cellule de crise à « élargir son action de surveillance ». Le bureau de veille sanitaire va se rapprocher des professionnels de santé, publics comme libéraux, pour identifier toutes les personnes présentant des symptômes évocateurs d’infection au Covid-19 (toux, fièvre, maux de gorge, fatigues…). Ce réseau, inspiré du réseau Sentinelle déjà utilisé lors d’épidémies comme le H1N1 ou le zika, commencera à être opérationnel en fin de semaine et s’étendra aux îles à partir de la semaine suivante.

Davantage de dépistages dans les semaines à venir

Si le mécanisme est mis en place aujourd’hui, c’est aussi que le Pays s’apprête à recevoir du matériel de dépistage du coronavirus. La Polynésie a pendant plusieurs semaine dû compter sur un millier de tests, dont près de la moitié a déjà été utilisée. Le vol cargo vers Shanghai – qui ne devrait finalement pas arriver avant vendredi ou samedi – doit notamment participer à cet approvisionnement.

 

Article précedent

Visières de protection : quand la « pression financière » ébranle un bel élan de solidarité

Article suivant

Ailes de poulet façon asiatique

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Coronavirus : un cas « autochtone » laisse penser que d’autres échappent au décompte des autorités