En pleine pandémie de coronavirus, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, a annoncé que les mesures de prévention prises en métropole allaient aussi s’appliquer en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, St Barthélémy, St Martin et St Pierre et Miquelon. Des mesures qui ne s’appliquent pas aux territoires du Pacifique. Une pétition a été lancée ce dimanche pour réclamer les mêmes décisions pour la Polynésie.
« Il nous faut tout faire pour freiner la propagation de ce virus ».
Dans son communiqué, la ministre a tenu à rappeler l’importances des gestes barrières. « Il s’agit d’abord d’être solidaires en respectant les gestes barrières. Ces gestes sont essentiels, ils sont simples, respectons-les ».
Tous les lieux recevant du public « non indispensables » seront fermés
« Je vous demande, dans la mesure du possible de limiter vos déplacements au strict nécessaire », a précisé Annick Girardin. La ministre demande par ailleurs de n’utiliser les transports en commun que pour aller au travail et seulement si la présence physique au travail est indispensable, de ne sortir de chez soi que pour faire ses courses essentielles.
« Je vous demande aussi d’avoir une attention particulière pour les personnes fragiles et notamment pour nos anciens. Il faut les protéger » a insisté la ministre.
Les mesures annoncées samedi soir par le Premier ministre s’appliquent donc aussi dans ces régions d’Outre-mer « à compter de ce soir » (dimanche).
La ministre n’a toutefois pas fait mention dans son allocution solennelle des pays d’outremer : Polynésie française et Nouvelle Calédonie ni de la collectivité de Wallis-et-Futuna.
Une pétition lancée en Polynésie
Très vite, en Polynésie, qui reste pour l’instant au « stade 1 », une pétition est apparue pour que ces mesures soient également mises en oeuvre au fenua: « La situation concernant le coronavirus est alarmante au niveau mondial. Les pays du monde entier mettent en place des mesures fortes pour stopper la diffusion du virus au sein de la population. Les mesures de confinement ont montré leur efficacité depuis le début de l’épidémie mondiale. En Polynésie française, 3 cas ont été diagnostiqués et aucunes mesures de confinement n’a été mise en place. Pourtant en France et dans les départements et régions d’Outremer, le confinement est devenu obligatoire. Nous demandons, par mesure de précaution, l’application des mesures de confinement et de prévention en Polynésie française. »
À 22h30 ce dimanche, la pétition avait recueilli plus de 1 700 signatures.