Alors que l’agresseur d’un élève de quatrième au collège Henri Hiro de Faa’a a été placé en hôpital psychiatrique, Naea Bennett, ministre de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance, a tenu à réagir par communiqué. Il assure « mettre les moyens nécessaires afin d’agir », en renforçant les actions de sensibilisation, notamment auprès des plus jeunes pour éviter que ce genre de fait se reproduise.
Lundi après-midi, un lycéen de 17 ans s’était introduit dans le collège Henri Hiro de Faa’a pour s’en prendre à un élève de quatrième avec qui il entretenait un conflit. Il avait enfoncé un couteau de cuisine, dissimulé dans son sac, dans l’omoplate du collégien de 13 ans, devant ses camarades de classe, avant d’être maitrisé par la vie scolaire de l’établissement. Le jeune homme, pris en charge par la gendarmerie, puis présenté à un médecin, avait été ensuite placé, dans la soirée, en hôpital psychiatrique plutôt qu’en garde à vue. La ministre de l’éducation s’était déjà à Henri Hiro, où une cellule de crise avait immédiatement été mise en place par la direction. Christelle Lehartel, qui s’était dit « choquée » par cet acte de violence, « une première » au fenua, avait annoncé la mise en place d’un dispositif de soutien psychologique pour les élèves qui le souhaitaient.
Ce mercredi, c’est le ministre de la Jeunesse et de la Prévention contre la délinquance, en charge des Sports Naea Bennett, qui a réagi dans un communiqué. D’abord pour adresser son soutien à la victime, sa famille, ses camarades ainsi qu’aux équipes pédagogiques. Ensuite en condamnant une « violence qui n’est pas acceptable tant, dans l’enceinte d’une école, qu’en dehors ». D’après le ministre « beaucoup est déjà réalisé » en faveur de la jeunesse, » certains comportements violents et des conduites à risques demeurent, pouvant conduire à un acte isolé comme celui que nous avons vécu lundi ». Pour les prévenir, toutes les « forces vives et les familles » sont appelées à « agir », notamment en effectuant un « repérage et à un suivi » des jeunes présentant ce genre de comportement, sans tomber dans la « stigmatisation ». Il s’agit aussi, pour Naea Bennett, de « réinvestir, en complément de ce qui se fait déjà à l’école, la prévention primaire, notamment à destination des très jeunes (moins de 12 ans) ». La prévention primaire, réalisée dans tout type de structures d’accueil des mineurs, a pour objectif d’informer sur les « conduites à risques en direction des jeunes », d’initier aux valeurs fondamentales de la citoyenneté, de « renforcer les démarches d’animations préventives et d’accompagnement des jeunes », et de « lutter contre l’absentéisme et le décrochage scolaire ».