ENQUÊTE E1 – 10 tonnes de matériel, 1.400 maillots, c’est impressionnant. Mais l’équipe de France ne va pas faire de folies.
A un mois du coup d’envoi de la Coupe du monde au Brésil, quatre des douze stades, dont celui de Sao Paulo où se disputera le match d’ouverture, sont toujours en travaux. L’équipe de France, elle, prépare sa valise. Ou plutôt ses valises. De très nombreuses valises contenant tout le nécessaire pour accompagner les 23 joueurs et le staff. Un premier container va partir au Brésil dans deux semaines. Au total, 10 tonnes de matériel vont prendre la mer. Direction : l’hôtel JP, à Ribeirao Preto, dans la province de Sao Paulo. Mais attention, pas de folies, le campement des Bleus, ce sera l’anti-Knysna où le luxe démesuré du Pezula Resort en Afrique du Sud avait mis le feu aux poudres.
Des maillots en pagaille. 23 joueurs à habiller pendant toute la durée, encore incertaine, de la compétition, ça fait… 1.400 maillots à mettre dans des valises. Ce qui représente au moins 100 maillots par match, plus des chemisettes de rechange. Et c’est sans compter les survêtements, costumes et autres cravates. Et au pied ? Les joueurs porteront 6 paires de chaussures de foot, autant de baskets et de running. Soit 20 paires par joueur. La surprise de l’hôtel pour les Bleus, c’est que le linge de toilette – peignoirs, serviettes, gants – a été brodé au nom de chaque joueur et aux couleurs de l’équipe de France.
A la sauce française. Du côté des repas, l’hôtel a recruté un cuisinier français. Qui utilisera du beurre de Normandie. Autre exigence : les Bleus veulent dîner au bord de la piscine. L’intendant a par ailleurs acheté un stock important de chewing-gums pour machouiller entre les matches. Zinedine Zidane, à son époque, adorait ceux au goût fraise. Ribéry serait moins exigeant. Attention, l’alcool sera interdit.
Vont-ils s’ennuyer ? La seule crainte concernant cet hôtel, c’est la chaleur. Il fait actuellement entre 27 et 29 degrés à Ribeirao Preto. Et l’ennui dans cette ville brésilienne. Du coup, les joueurs ont demandé un terrain de pétanque mais impossible de trouver des boules ou un cochonnet au Brésil. L’intendant des Bleus va devoir emporter avec lui tout le matériel.
En VF. Le personnel sera aux petits soins. Les employés de l’hôtel ont pris des cours de français. Pas très concluant encore quand on les contacte au téléphone… Ils ont surtout intégré que le Français était râleur.
Façon Fort Alamo. Cet hôtel-là va donc devenir le camp retranché des Français. Même François Hollande aurait dû mal à y entrer. Pas de journalistes invités non plus. Objectif : tout faire pour éviter un nouveau Knysna.