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Coupe du Monde de Beach soccer: quatre mois de préparation intense pour retrouver les sommets

La sélection tahitienne des Tiki Toa met tout en œuvre pour performer lors de la prochaine Coupe du monde, en mai Seychelles. Cette année encore l’équipe dispose de « fonds spécifiques » accordés, entre autres, par l’OFC et la Fifa pour se préparer. Au programme: des matchs amicaux aux Bahamas mi-février, un mois de camp d’entraînement intensif en mars à Tahiti suivi de trois rencontres face à la Suisse en avril, puis un stage en Arabie Saoudite. En tout, quatre mois de préparation et plusieurs dizaines de millions investis…  suffisant pour accéder à une troisième finale ?

Les Tiki Toa ne laissent rien au hasard. Depuis sa qualification, en octobre à Honiara, pour la prochaine Coupe du monde de beach soccer, la sélection se prépare. Dès le mois de décembre, les joueurs ont enchaîné six à huit séances d’entraînement par semaine avec une préparation physique poussée, incluant du MMA pour renforcer la combativité… Dans les prochaines semaines, le programme va s’intensifier : le coach Teva Zaveroni a concocté un programme digne d’une équipe professionnelle : à commencer par un stage d’une semaine aux Bahamas, à partir du 15 février. À leur retour, ils enchaîneront avec un camp d’entraînement d’un mois au fenua, suivi de trois rencontres face à l’équipe suisse, invitée en avril par la FTF. De quoi « faire monter le niveau » avant de partir pour un autre camp d’entraînement, cette fois en Arabie Saoudite, puis rejoindre les Seychelles.

Des matchs de préparations pour tester l’équipe

Un plan bien tracé qui doit les mener « le plus loin possible » en mai prochain.  « En beach, il faut déjà être prêt physiquement. On va à une Coupe du monde, pas à des interquartiers ou des intercommunales. C’est pour ça qu’il faut une préparation rigoureuse, sérieuse et beaucoup travailler. Le talent, c’est une chose, mais sans le travail, on ne peut pas le mettre en pratique », explique le coach. Entre l’intégration de jeunes joueurs dans l’équipe lors des qualifications, et le manque d’opposition localement, il estime que tous ces déplacements et rencontres sont indispensables. « Je suis assez satisfait de leurs prestations lors des qualifications. Les matchs de préparation sont là pour les tester également. Il faut voir comment ils vont réagir au stress et à la pression du public, car c’est différent. Mais en tout cas, moi, je crois en ces jeunes. Je veux qu’ils soient dans de bonnes conditions. Il faut, bien sûr, être bon physiquement et suivre les conseils des cadres”, assure Teva Zaveroni.

Un calendrier serré

Des joueurs cadres qui ont réussi à hisser Tahiti en finale de la Coupe du monde à deux reprises, en 2015 et en 2017. Depuis, les Tiki Toa peinent à dépasser les quarts, tandis que d’autres nations, comme le Portugal, l’Italie ou encore le Brésil, ont su évoluer et s’adapter aux nouvelles exigences du haut niveau. Alors pourquoi Tahiti n’arrive-t-il plus à se hisser en finale malgré les gros moyens mis à leur disposition – plusieurs dizaines de millions – via notamment les « fonds spécifiques » de l’OFC et de la Fifa ? « Il faut comprendre que ce n’est pas si facile que ça, car il n’y a pas de championnat régulier de beach soccer. Ils jouent tous au football à 11. Cette année, en plus, le calendrier est particulièrement resserré entre ceux qui font la sélection senior et qui vont participer à la Coupe du monde, ceux qui partiront juste après avec Pirae en Champions League… On n’a pas un million de licenciés et donc, parfois, les joueurs participent à différentes compétitions, répond le directeur financier de la FTF Jean-François Martin. Je trouve que, depuis 13 ou 14 ans maintenant, réussir à rester au niveau mondial, se qualifier régulièrement, sortir des poules et aller au moins en quart de finale, c’est déjà un exploit, parce que Tahiti, c’est tout petit comme pays. »

Rendez-vous du 11 au 25 mai au Seychelles

Avec une préparation étalée sur quatre mois, la sélection tahitienne dispose de tous les outils pour arriver en forme aux Seychelles. Pour cette 23e édition, organisée à Victoria, sur l’île principale de Mahé du 1er au 11 mai 2025, 16 équipes seront réparties dans 4 groupes de 4 équipes. Seules les deux premières places sont qualificatives pour les quarts de finale… le pays hôte, le Portugal, le Bélarus, l’Espagne, l’Italie, la Mauritanie, le Sénégal et bien sûr Tahiti sont déjà assurés d’être de la partie. Huit autres sélections doivent encore valider leur billet pour la phase finale à l’issue de compétitions préliminaires aux Bahamas, au Chili et en Thaïlande.

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