Les enquêteurs tentent de comprendre les circonstances exactes dans lesquelles plusieurs coups de feu ont été tirés en plein centre-ville de Papeete mardi. Après les trois individus qui s’étaient livrés à la police hier, trois autres personnes ont été placées en garde à vue ce jeudi. Seule certitude : le trafic d’ice est bien la toile de fond de l’affaire.
Et de six. Mercredi, trois personnes suspectées d’être impliquées dans les coups de feu tirés la veille dans le centre-ville de Papeete s’étaient livrées d’elles-mêmes à la DSP. Trois autres personnes ont été placées en garde à vue ce jeudi, précise cet après-midi le procureur de la République Hervé Leroy. Les coups de feu, qui n’ont pas fait de victime, avaient été entendus mardi soir à proximité du cinéma Liberty. D’après les premiers éléments de l’enquête, quatre personnes avaient tendu un guet-apens à quatre autres dans une ruelle toute proche de l’établissement. D’après Tahiti Infos, les enquêteurs, au vu des impacts de balles relevés sur un véhicule, penchent vers l’hypothèse selon laquelle les coups de feu proviennent de deux armes différentes, dont au moins un calibre 12. Difficile, pour l’instant de savoir qui a réellement tiré, ou de comprendre les circonstances exactes de ce fait divers, rarissime à Tahiti. Mais une chose parait de plus en plus certaine pour la justice : le trafic d’ice est bien la toile de fond de l’affaire.
Ce qui ne surprend pas outre mesure Hervé Leroy : « Ce n’est pas la première procédure dans laquelle, quand les enquêteurs vont en perquisition, on trouve de l’ice, du numéraire mais également des armes à feu ». Le procureur « espère » tout de même que ces coups de feu « resteront un fait isolé et qu’on ne connaîtra pas le même phénomène qu’en métropole ou dans certains autres territoires ultramarins ».