ACTUS LOCALESÉCONOMIEEMPLOISOCIAL Couverture maladie : les patentés en colère Caroline Perdrix 2021-01-04 04 Jan 2021 Caroline Perdrix © Cédric Valax Le syndicat polynésien des entreprises et prestataires de services (SPEPS) s’insurge contre le traitement des patentés, très affectés par la crise, à qui la CPS supprime la couverture maladie au bout de deux mois de non-paiement des cotisations. Sébastien Bouzard, président du SPEPS, se fait la voix des prestataires de services au RNS (régime des non-salariés) qui, contrairement aux affiliés au RGS ou au RSPF, perdent leur couverture maladie en deux mois lorsqu’ils ne peuvent pas payer leurs cotisations. « Il faut savoir que leur contribution (à l’assurance maladie, ndlr) est prélevée sur la base de l’année n-1 », souligne Sébastien Bouzard. L’année 2019 avait été une très bonne année, explique-t-il, mais les patentés, notamment dans le tourisme, sont sans travail ou presque depuis 9 mois. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/01/BOUZARD-001.wav Pour ceux qui ont pu en bénéficier, le dispositif Deseti qui leur octroie 50 000 Fcfp par mois est à peine suffisant pour nourrir leur famille et tenter de préserver leur outil de travail. Le Speps, qui siège à la CPS, a donc demandé au conseil d’administration du RNS, de maintenir les droits des prestataires de services afin qu’ils soient couverts en période épidémique, « en passant outre les possibles retards de règlement. » « Même s’ils ont été aidés par l’État et par le Pays au début, là on se retrouve dans des situations de trésorerie tellement critiques, et certains ne sont plus couverts. Il est anormal qu’un entrepreneur risque de voir ces droits suspendus au bout de la troisième échéance alors que les autres régimes ont accès aux soins sans discontinuité, » dit Sébastien Bouzard. Par ailleurs, concernant les prestataires de services qui sont au RGS, le Speps a également interpellé la CPS sur la nécessité de prolonger la mesure de suspension des pénalités et majorations des cotisations RGS. Enfin, le Speps et la CPME ont fait des propositions au Pays pour que les patentes soient allégées ou supprimées, selon la situation de chaque entreprise. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)