Satisfaction des forces de l’ordre samedi soir, lors des premières opérations de contrôle de respect du couvre-feu. Le haut-commissaire Dominique Sorain a accompagné les forces de l’ordre, en début de soirée. Les mots d’ordre étaient sensibilisation et discernement, plutôt que répression, mais les infractions étaient de toute façon assez rares.
Quatre-vingt-dix gendarmes et 40 policiers étaient mobilisés à Tahiti et Moorea, samedi soir, pour les contrôles d’attestations. Le haut-commissaire Dominique Sorain s’est rendu sur plusieurs points de contrôle, avec le général Frédéric Saulnier, commandant de la Gendarmerie nationale en Polynésie. « Je crois qu’il y a avait déjà une habitude qui avait été prise lors des précédentes mesures de couvre-feu », a déclaré le représentant de l’État devant le peu de trafic routier et les attestations produites par les usagers à la sortie Ouest de Papeete.
« Le couvre-feu c’est une mesure importante, bien sûr, mais il y a toutes les autres mesures que nous avons mises en œuvre, pour limiter les contacts dans la sphère publique, limiter les contacts dans la sphère privée, parce qu’il n’y a pas d’autres moyens pour stopper la propagation du virus et d’éviter la saturation de l’hôpital », a rappelé le haut-commissaire.
En ville, la DSP était postée au carrefour de l’avenue Prince Hinoi et du front de mer. La police faisait aussi montre de pédagogie, mais sans que Mario Banner ne perde son franc-parler : « On n’est pas dans une course à la verbalisation. Par contre, s’il y a des récalcitrants, des emmerdeurs, on les claque, hein. »
Le haut-commissaire s’est également rendu dans le quartier Souky à Faa’a, où il a pu constater que le calme régnait – c’est plutôt la présence des officiels qui a fait du bruit en provoquant un concert d’aboiements. Et dans la pénombre, certains habitants ont reconnu Dominique Sorain.