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Covid : 100 décès en une semaine en Polynésie

Le confinement a débuté pour les îles de la Société, mais à l’hôpital, la pression n’a pas arrêté de grimper. Avec 54 décès en 72 heures, le fenua a connu son weekend le plus meurtrier depuis le début de la crise.

311 morts polynésiens, dont 167 en cinq semaines. Au fenua, la deuxième vague a d’ores et déjà été plus meurtrière que la première. Et rien n’indique qu’elle est terminée. Avec 100 décès liés au virus dont 54 dans les seules dernières 72 heures, la semaine dernière a été la plus violente de cette crise sanitaire, si ce n’est de l’histoire récente du fenua.

Les décès, malheureusement, font partie des meilleurs indicateurs de l’évolution épidémique. Le nombre d’hospitalisations – 349 personnes prises en charge à l’hôpital ce lundi matin, soit 20 de plus que vendredi – continue certes d’augmenter, mais est contenu par les capacités de prises en charge du CHPF, des cliniques et des hôpitaux périphériques, qui sont, de façon générale, saturés depuis plusieurs jours. Certes le Taaone n’a pas encore utilisé les lits de camp disposés dans la grande nef, conservés pour la « prochaine grosse vague d’arrivées ». Mais voilà plusieurs jours déjà que les médecins doivent faire des choix de prise en charge très difficile entre les patients. Notamment sur les places en réanimation. Indicateur majeur lors de la première vague, le nombre de « réa Covid » – 48 au total, contre 40 vendredi – a pu augmenter grâce au déploiement dans les cliniques de Tahiti et certains hôpitaux périphériques d’unité de soins intensifs. « Mais si c’était possible, il faudrait que ces personnes soient prises en charge par le CHPF », qui abrite le seul véritable service de réanimation du Pays, précise-t-on du côté des autorités de santé.

Quant au nombre de cas, sa hausse – 2 745 nouveaux cas positifs en trois jours, et 8 766 en une semaine – est limitée à la fois par les capacités et la politique de dépistage, limitée aux seuls symptomatiques. Ces chiffres devraient être de moins en moins représentatifs de l’évolution de l’épidémie. D’abord parce que le confinement rend moins utile le dépistage, qui n’aboutit, hors complications, qu’à une recommandation d’isolement. Ensuite parce que le Pays a décidé de redéployer ses moyens : « Nous allons réduire drastiquement les points de tests pour donner priorité à la vaccination », avait précisé vendredi le président Édouard Fritch. À ses côtés, le haut-commissaire Dominique Sorain avait appelé à « ne pas tirer de conclusions hâtives » des chiffres d’incidence dans les prochains jours.

À noter que la vaccination continue sa progression rapide : près de 24 000 injections la semaine passée, dont 13 000 primo-vaccinés. Plus de la moitié des Polynésiens de plus de 12 ans ont désormais commencé leur vaccination. Sur la population totale, le taux de couverture s’établit à 34% de schémas vaccinaux complets.

 

 

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1 Commentaire

  1. 24 août 2021 à 10h22 — Répondre

    Seule la vaccination pourra nous sauver de la catastrophe, mais comment convaincre les réfractaires ? Là est le hic, il faudra en arriver à l’obligation sous peine de toucher aux portefeuilles pour les récalcitrants, c’est finalement une solution qui en général fait bouger les choses. Je ne comprends pas cet aveuglement contre le vaccin, c’est criminel et égoïste.

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