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Covid-19 : 5 nouveaux cas en 4 jours, les arrivants « priés » de passer les 6 premiers jours à Tahiti

©CP/Radio1

Ce vendredi, la surveillance sanitaire faisait état de 7 cas confirmés depuis le 15 juillet, dont 5 depuis mardi dernier – 3 cas importés et 2 cas contacts. Le ministre de la Santé a annoncé qu’il sera « fortement recommandé » aux fonctionnaires mutés dans les îles de rester 6 jours à Tahiti avant de prendre leur poste, le temps d’avoir le résultat du test par auto-prélèvement.

Retour devant les caméras ce vendredi pour Jacques Raynal, après le bilan publié vendredi midi. « Nous ne cachons rien, nous n’avons absolument aucun intérêt à cacher quoi que ce soit. D’autant plus que ce serait bête puisqu’on demande à la population de se protéger, et que le meilleur moyen pour qu’elle se protège c’est de l’informer clairement de tout ce qu’il se passe. »

Sept cas de coronavirus ont été détectés parmi les arrivants depuis le 15 juillet dernier, dont 5 depuis mardi. L’un des cas détectés est celui d’une personne qui se trouvait à Rangiroa, et qui a été ramenée en fin de journée à Tahiti « pour éviter la dissémination ». D’après l’enquête menée par le bureau de veille sanitaire, personne à Rangiroa autour de ce cas n’a été testé positif au covid-19. Mais, explique le ministre, « par précaution, on demande à ces sujets contacts de rester confinés chez eux pendant une dizaine de jours. » En revanche, cette personne est bien à l’origine des deux « cas contacts » annoncés aujourd’hui : il aurait transmis le virus à une première personne sur l’île de Tahiti avant de se rendre à Rangiroa ; et ce premier cas contact l’a à son tour transmis à une autre personne.

En revanche, le ministre n’a pas voulu donner de détail sur un test positif au covid-19 que la rumeur attribue à un enseignant : « je ne donnerai pas d’indications particulières sur qui est qui. » Il a cependant rappelé que le Pays avait demandé à l’Etat, dès le début de l’épidémie, de ne pas procéder aux mutations de fonctionnaires, ce « qui malheureusement n’a pas été possible, dans la mesure où c’est quelque chose qui se prépare au moins un an à l’avance et qu’on ne pouvait pas perturber ce mouvement qui concerne toute l’administration métropolitaine. »

6 jours d’attente à Tahiti pour les fonctionnaires mutés dans les îles ?

La nouvelle recommandation « forte » du Pays à l’adresse des nouveaux arrivants est donc de rester à Tahiti 6 jours, le temps d’avoir le résultat du test par auto-prélèvement. Difficile à mettre en œuvre pour les touristes qui ont des réservations, concède Jacques Raynal, « par contre, pour ce qui concerne des personnes qui doivent arriver et être mutées dans les îles, des fonctionnaires ou autres, il faudra attendre le résultat de l’auto-test pour pouvoir partir », évoquant une « mesure administrative » facile à mettre en place, et que la ministre de l’Éducation, Christelle Lehartel, avait annoncé le matin même aux maires qui terminaient leur séminaire du SPC. Avant de reconnaître qu’il n’est question que de « recommander fortement » cette mini-quarantaine aux fonctionnaires. Un message pas nécessairement très clair, c’est toute la difficulté de l’exercice : rassurer la population, ne pas effaroucher le peu de touristes qui viennent, et assurer le service public.

Les auto-tests fiables « à 75% »

Mais Jacques Raynal réfute l’idée d’une dissémination « rapide » : « Non, parce qu’il y a eu plus de 6 000 personnes qui sont arrivées, si ça devait aller vite on serait à 100 et quelque cas. » Il défend le système d’auto-prélèvements mis en place par le Pays, qui même s’il n’est pas « parfait », « nous permet d’avoir une sécurité qui est quand même au-delà de 75%, mais ce sera le cas pour tout, parce que même avec le RT-PCR il reste un domaine d’incertitude. »

Appel à la « responsabilité citoyenne » et au « respect des autres »

« Les premiers éléments laissent donc à penser que c’est le non-respect des mesures barrières qui est susceptible d’avoir entraîné au moins ces deux cas contacts, » dit Jacques Raynal. Le ministre de la Santé en appelle donc la population à la vigilance, pour soi-même et ses proches : « Même s’il y a des services qui sont faits pour ça, on ne peut pas non plus être partout, à tout moment, surveiller untel et untel… » Fatigue anormale, fièvre, toux, troubles du goût et de l’odorat doivent être signalés, rappelle-t-il, au bureau de veille sanitaire au 40 455 000 jusqu’à 18 heures en semaine (13 heures le samedi) ou au 15 en dehors de ces horaires. « Mais si les signes sont importants, on conseille d’appeler le 15 directement. » Le ministre rappelle que « c’est une responsabilité citoyenne », un « respect des autres pour protéger l’ensemble de la population. Il n’y a pas dans le monde autre chose pour éviter la dissémination du virus. » Pas question pour l’instant, cependant, de rendre le masque obligatoire : « À quoi ça sert ? Ce que l’on souhaite c’est que la population soit suffisamment adulte pour comprendre que c’est son intérêt de porter le masque. »

 

 

 

 

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2 Commentaires

  1. l'Abeille
    8 août 2020 à 8h14 — Répondre

    Avec la réouverture des frontières, l’arrivée des touristes et le remplacement des fonctionnaires, ce que je constate surtout, c’est la mise en danger de la vie d’autrui crée par ce gouvernement…et si comme ils l’ont prétendu lors du confinement de ces derniers mois, la Polynésie a une population à risque, comment pourrait-il en être autrement aujourd’hui ?

  2. Here vau ia oe
    8 août 2020 à 10h11 — Répondre

    « Recommender fortement » … ce n’est pas suffisant…faut être définitif et obliger les fonctionnaires à faire leur septaine à TAHITI. Faut arrêter les simagrées….il en va de la santé des Polynésiens…

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