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Covid-19 : le Haussariat reconnait un « cluster » à la gendarmerie de Faa’a et fait le lien avec le Piment Rouge

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Ce serait finalement 51 gendarmes mobiles stationnés en Polynésie qui ont été dépistés positifs au coronavirus lors de leur retour en Métropole. Dans un communiqué, le Haut-commissariat explique que plusieurs d’entre eux ont participé à la soirée du Piment Rouge le 31 juillet, avant de participer à un « pot de départ » le 3 août en présence d’invités extérieurs. 

L’information, révélée la nuit dernière depuis la métropole, est déjà très discutée depuis ce matin, au fenua. Un escadron de gendarmes mobiles de Tarbes, dans le Sud-Ouest de la France, a détecté de nombreux cas positifs de coronavirus dans ses rangs à la suite du retour de Polynésie d’un groupe de militaires. D’après le Haut-commissariat, qui a fini par communiquer sur le sujet ce jeudi en fin de matinée, 51 cas ont été identifiés sur les 72 gendarmes qui ont été déployés au fenua du 22 mai au 5 août. La représentation de l’État indique que ces mobiles n’ont pas importé le virus en Polynésie : « Lorsqu’ils étaient arrivés en Polynésie, ces militaires avaient fait l’objet d’un double test négatif, ainsi que d’une quatorzaine stricte. Aucun d’entre eux n’était porteur du virus », lit-on dans le communiqué.

Leur exposition au virus a donc été locale. Les gendarmes, regroupés sur le camp de Faa’a fin juillet, ont organisé le 3 août un « pot de départ », « qui pourrait être l’événement à l’origine de la contagion à la Covid-19 ». Présents lors du rassemblement : les 72 mobiles, mais aussi « des gendarmes locaux et des invités extérieurs », dont le nombre n’est pas précisé par les autorités. Plusieurs de ces convives se sont par la suite révélés positifs au coronavirus. « Il s’agit de gendarmes mobiles de l’escadron de Tarbes qui ont participé à la soirée au restaurant « Piment Rouge » le 31 juillet et qui pourraient avoir été contaminés à cette occasion », précise le Haut-commissariat, qui reconnait donc un « cluster » au sein de la gendarmerie de Faa’a. Lors d’une allocution avec le président du Pays mardi, Dominique Sorain avait cité « deux clusters principaux », mais laissé entendre que la gendarmerie n’en faisait pas partie.

L’alerte à Tarbes lancée depuis la Polynésie

Une actualité qui a fait bondir beaucoup de commentateurs, et qui a été discutée par les membres du Cesec, ce matin, à l’initiative de Patrick Galenon. Le chef de file de la CSTP-FO et président de la CPS a une nouvelle fois déploré le manque de transparence des autorités polynésiennes. Le président de la CPS faisait partie de la délégation qui a rencontré le Haussaire et le président, hier soir. « Ils savaient, ils n’ont rien dit », estime-t-il, reprochant aux élus de « lisser » les chiffres de l’épidémie et d’être « dans le déni ». 

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Des retards dans la communication et la réaction des autorités ? En tout cas, l’État s’en défend. « Dès que l’Etat-major de la gendarmerie a eu connaissance de la contagion d’un premier militaire ayant participé à ce pot de départ, des mesures strictes de confinement, d’isolement et de dépistage de tous les personnels potentiellement infectés au sein de la gendarmerie ont été mises en œuvre, explique le Haut-commissariat, précisant que l’enquête se poursuit. Parallèlement, tous les militaires de l’escadron de Tarbes ont fait l’objet d’un nouveau dépistage au retour à leur résidence. C’est à cette occasion qu’une contagion de forte ampleur a été observée dans les rangs de cette unité ».

Réunion d’urgence et rappel à l’ordre au Haut-commissariat

Ce matin, Dominique Sorain a convoqué d’urgence « l’ensemble des chefs de services de l’État » pour faire le point sur la situation sanitaire qui se dégrade dans le pays. D’après un autre communiqué officiel, le Haut-commissaire « a rappelé avec fermeté les mesures drastiques qui s’imposent à l’ensemble des administrations et les devoirs des agents publics de l’État, qui doivent faire preuve d’exemplarité et de rigueur ». Il aurait, au passage, insisté sur « la nécessité d’une vigilance collective et absolue » de la part de l’ensemble des fonctionnaires, « que ce soit sur leur lieu de travail ou dans leur sphère privée ». Et rappelé « que toutes les personnes arrivant sur le territoire doivent limiter leurs contacts, conformément à l’engagement sanitaire signé lors de l’enregistrement ETIS ». Les fonctionnaires nouvellement arrivés en Polynésie française ou revenant d’un voyage de l’extérieur, doivent « attendre les résultats de leur autotest avant de se rendre dans les îles ». »Des sanctions seront prises en cas de manquement« , indique le Haut-commissariat.

Communiqué de Presse du Haut-commissariat – Un escadron de gendarmerie mobile détecté positif à la covi…