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Covid-19 : les hospitalisations chutent, les îles surveillées de près

Avec 25 patients dont 12 en réanimation, la filière Covid du CHPF revient à son niveau d’activité de début octobre. Une bonne nouvelle, même si « rien n’est joué » sur le front de l’épidémie, qui continue à se propager à Tahiti, mais surtout dans les îles.

Des chiffres qui font un peu respirer le Taaone. La Direction de la santé a présenté ce mercredi les dernières données sur l’épidémie de Covid. Et ils montrent que les hospitalisations liées au virus ont largement baissé : 25 patients en filière Covid du CHPF contre près de 50 en début d’année et jusqu’à 105 courant novembre, peu après le pic épidémique. La réanimation, dont l’activité reste soutenue du fait de la crise sanitaire, compte aujourd’hui 12 patients, autant que début octobre, et trois fois moins qu’il y a deux mois. Sans surprise, la mortalité a aussi baissé : 7 décès liés au Covid en une quinzaine de jours. Au total 128 Polynésiens sont morts des suites d’une contamination.

Peu « d’effet réveillon »

De bonnes nouvelles donc, d’autant que la crainte d’un rebond épidémique lié aux fêtes de fin d’année semble, de plus en plus, écartée. Le virus circule tout de même activement à Tahiti et Moorea et dans certaines îles, comme l’a pointé ce mercredi le Dr Henri-Pierre Mallet « On ne baisse plus, on stagne », explique l’épidémiologiste attaché au bureau de veille sanitaire. Le rebond, lui est « toujours possible », en cas de relâchement généralisé sur les gestes barrières ou de réintroduction « massive » du virus et de ses nouveaux variants. Mais le spécialiste n’entrevoit pas « de retour d’une grosse vague », en tout cas pas dans l’immédiat. « Le risque c’est d’avoir des plus petits rebonds, en particulier dans les îles », estime-t-il. Une augmentation des évacuations sanitaires a été constatée en provenance des îles-sous-le-Vent, seul archipel où la courbe d’incidence augmente. Raiatea et Bora Bora sont particulièrement surveillées.

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Le début de la campagne de vaccination – plus de 619 personnes ont déjà reçu une première injection ce mercredi – n’a rien à voir avec cette amélioration. En revanche, la contamination d’une partie importante de la population ces derniers mois a pu jouer. « S’il y a une certaine immunité collective qui commence à se mettre en place, c’est de nature à ralentir la progression de l’épidémie », reprend le Dr Mallet. Une étude de séroprévalence va être lancée pour mesurer avec précision cette immunité.