Incontournables pour les grands événements, les maquilleurs et maquilleuses ont subi de plein fouet la crise sanitaire. Un grand nombre d’entre eux se retrouvent exsangues et sans visibilité. Aujourd’hui, ils s’alarment de leur situation.
Masque et maquillage ne font pas bon ménage, c’est le moins qu’on puisse dire. En effet, les maquilleurs professionnels font aussi partie de ceux qui sont les plus touchés par les bouleversements économiques engendrés par la crise de la Covid-19.
Premier bouleversement, celui de l’annulation des plus gros événements du fenua. « La Covid a eu un gros impact pour nous. L’activité s’est arrêtée nette dès lors que les gros évènements ont été annulés », explique Charlène Picard-Robson, maquilleuse professionnelle à son compte. Moetia Aline, maquilleuse et propriétaire d’une enseigne de cosmétiques souligne également les effets désastreux de la crise sur son quotidien « Nous n’avons eu quasiment aucune prestation de travail pendant cette période (…) L’année 2020 est une année à oublier ».
Habituellement très sollicités pour le Heiva, les fêtes de fin d’année, Miss Tahiti ou autres événements make-up, les maquilleurs ont du se rabattre sur les mariages. « Nous avons pu travailler pour quelques mariages mais c’est très limité en raison des restrictions sanitaires liées aux rassemblements », regrette la maquilleuse.
La peur du lendemain
Si certains ont pu bénéficier d’aides au début de la crise, la plupart des maquilleurs se sentent négligés. Beaucoup déplorent que depuis la nouvelle réforme de l’État, la profession ne figure pas dans la liste des professions touchées dans l’évènementiel.
« Nous avons perçu les aides du Pays en avril et mai, puis de juillet à octobre, plus rien (…) On n’a aucune visibilité, c’est terrible et je suis loin d’être la seule dans cette situation », s’inquiète Charlène.
Des initiatives en soutien aux maquilleurs
Si les temps sont durs pour la profession, pas question de baisser les bras. Il s’agit à présent de se mobiliser. « J’ai pris personnellement le soin de lancer des petits évènements commerciaux sur internet dans le but d’aider les maquilleurs à survivre à cette crise », précise Moetia.