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Covid-19 : premiers vaccins aux personnels du CHPF

Un rôdage avant le top départ qui sera donné demain matin pour vacciner médecins, infirmiers et tous les personnels de l’hôpital de Taaone. Ce matin, c’est la directrice du CHPF, Claude Panero, qui a été la première à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech, suivie des Drs Ducros (directeur des soins), Dupire (chef du service de pharmacie et président de la commission d’établissement) et Sicard (chef du service de la médecine du travail).

C’est dans les locaux de la médecine du travail du CHPF que le centre de vaccination a été installé. Accueil, enregistrement, consultation pré-vaccinale au cours de laquelle le médecin recueille un consentement oral, injection, remise d’une attestation de première injection, et 15 minutes d’attente pour vérifier qu’il n’y a pas de réaction allergique,  tel est le parcours prévu pour les 600 personnes qui vont bénéficier de la première livraison du vaccin en Polynésie. Le rappel sera effectué 21 jours plus tard, à 1 ou 2 jours près, permettant d’atteindre une immunité de 95% une semaine après la seconde injection. Les précisions de Claude Panero, directrice du CHPF, et du Dr Sicard.

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L’ immunité conférée par le vaccin est pour l’instant estimée à 9 à 12 mois.

Le parcours du vacciné – CP/Radio1

Claudine, infirmière de la médecine du travail qui a vacciné les premiers volontaires – CP/Radio1

CP/Radio1

L’attestation de première vaccination – CP/Radio1

Après le vaccin, les personnes observent une attente de 15 minutes en cas de réaction allergique – CP/Radio1

Les contre-indications

Les contre-indications sont détaillées par le Dr Sicard : les antécédents de réactions graves – 1 cas pour 138 000 injections, précise-t-il – constituent une contre-indication absolue. Les contre-indications temporaires, qui doivent faire reporter la vaccination, sont la grossesse et l’allaitement, avoir eu le covid dans les 3 mois écoulés, être cas contact d’un sujet covid, avoir reçu un (autre) vaccin dans les 3 semaines écoulées. Les personnes sous traitement immuno-suppresseurs ou sous anticoagulants peuvent se faire vacciner, assure le médecin.

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Les vaccins réservés à la dotation de l’hôpital (les autres sont conservés à la Direction de la santé), sont conservés à -80° dans des super-congélateurs dont dispose déjà l’hôpital, utilisés « notamment en biologie pour les pièces anatomiques », explique le Dr Dupire, président de la commission médicale d’établissement et responsable de la pharmacie de l’hôpital. Les flacons de vaccin avaient été descendus la veille et placés en réfrigérateur, où ils peuvent être conservés 5 jours. Le contenu de chaque flacon est ensuite dilué pour constituer 5 à 6 doses, son temps de conservation passe alors à 5 heures. La dose vaccinale injectée dans le muscle deltoïde est de 0,3ml.

Un dispositif capable de vacciner 100 personnes par jour 

Cette première tranche de vaccination va toucher 600 personnes sur les 2 000 personnes qui travaillent au CHPF. Si on a pu entendre qu’en métropole certains personnels médicaux, notamment infirmiers et aides-soignants, étaient réticents à la vaccination, ce n’est pas le cas au CHPF, assure la directrice Claude Panero, qui parle d’un « bel engouement ». Elle espère un succès similaire à celui du vaccin anti-grippe, dit-elle.

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Il n’y a pas de critères de priorisation parmi les personnels de santé pour le vaccin anti-covid. Personnels soignants, mais aussi techniciens, agents administratifs et prestataires sont invités à se faire vacciner, « toutes les personnes qui concourent au bon fonctionnement de l’hôpital, dit Claude Panero. Nous souhaitons que cette campagne soit la plus large et la plus efficace possible parce que nous entendons, ce faisant, répondre aussi je crois à une attente de la population, celle de voir l’hôpital conserver ses pleines capacités de fonctionnement et de prise en charge pour l’ensemble des patients, qu’ils soient covid et non-covid. »