Face à une forte hausse des cas au cours de la semaine dernière, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé ce lundi le reconfinement total de la population en Angleterre, tandis que l’Écosse avait annoncé la même mesure quelques heures plus tôt.
Face à la mauvaise situation épidémique, le gouvernement durcit les mesures. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi soir le retour au confinement de toute l’Angleterre afin de lutter contre la propagation du nouveau variant plus contagieux. Ce nouveau confinement, aussi strict que celui mis en place au printemps, prévoit la fermeture des écoles et des universités, et doit durer si les conditions le permettent, jusqu’à la mi-février, a-t-il annoncé dans une allocution télévisée. Des mesures qui seront révisées à mi-parcours, a précisé le Premier ministre.
58 000 nouveaux cas de covid-19 ont été détectés en 24 heures. Dans les hôpitaux anglais, le nombre de patients atteints par le virus, près de 27 000, a « augmenté de près d’un tiers » en une semaine et dépasse de 40% le plus haut du pic de la première vague, a-t-il souligné. Le confinement doit entrer en vigueur dès mercredi à 00h01. 75 000 personnes sont décédées du covid au Royaume-Uni depuis le début de l’épidémie
L’Écosse va elle aussi revenir à un confinement complet pour tout le mois de janvier, a annoncé la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon. « À partir de minuit et pour tout janvier, vous serez légalement tenus de rester à la maison », a annoncé la dirigeante lors d’une conférence de presse, invoquant un « coup dur » dû au « variant du virus qui se propage rapidement ».
Le vaccin AstraZeneca également mis en œuvre
Le Royaume-Uni est devenu lundi le premier pays à administrer à sa population le vaccin développé par le laboratoire britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford, accélérant ainsi sa campagne de vaccination lancée début décembre, face à l’aggravation de la pandémie de nouveau coronavirus. Brian Pinker, Britannique de 82 ans, a reçu à l’hôpital Churchill de l’université d’Oxford la première injection de ce vaccin « national », dont 520 000 doses sont prêtes à être distribuées, a indiqué le service public de santé britannique (NHS) dans un communiqué.
Le vaccin d’AstraZeneca/Oxford est moins coûteux, plus facile à stocker et donc plus adapté à une campagne d’immunisation à grande échelle que ceux de ses concurrents Moderna et Pfizer/BioNTech, déjà approuvés et distribués dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis. Le vaccin Pfizer/BioNTech a déjà été injecté à plus d’un million d’habitants du Royaume-Uni depuis le lancement de la campagne de vaccination début décembre. Rappelons que ces deux vaccins nécessitent deux injections espacées de trois semaines, et trois semaines encore après cette 2e injection – soit environ 40 jours après les très médiatisées premières injections, pour que la protection maximale soit atteinte. D’où la nécessité de ne pas relâcher les mesures sanitaires.
Avec Europe1