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Covid-19 : un « début de ralentissement » de l’épidémie, toujours inquiétante autour de Papeete

Avec 170 cas confirmés ce lundi, rien n’indique que l’épidémie de Covid-19 est contrôlée, particulièrement dans la zone comprise entre Punaauia et Arue. La propagation semble toutefois plus limitée ces derniers jours que la semaine dernière. Le ministre de la Santé Jacques Raynal a une fois de plus encouragé à limiter les regroupements festifs et à appliquer les gestes barrières au quotidien. 

170 cas depuis le début du mois d’août, dont 143 qui sont suivis et toujours en isolement. Les autorités sanitaires le savent : les chiffres de l’épidémie sont, jour après jour, scrutés, décortiqués, discutés dans toute la Polynésie. Jacques Raynal a donc préféré les explications techniques aux commentaires et conjectures lors du point presse de ce mercredi. « J’ai l’impression qu’on commence à maîtriser ce qui s’est passé depuis la fin du mois de juillet », a-t-il tout de même confié. En cause, les diverses réunions festives organisées, sans protection sanitaire aucune, entre la fin juillet et l’identification d’une explosion du nombre de cas, autour du 10 août. Les enquêteurs du bureau de veille sanitaire arriveraient peu à peu « au bout » des nombreuses pistes de contaminations qu’ont lancées ces « clusters ». D’où un léger « ralentissement » du nombre de nouveaux cas. Jacques Raynal appelle à ne pas crier victoire trop vite.

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Les autorités vont donc prêter une attention particulière aux résultats des tests des prochains jours. Si la courbe du nombre de cas ne montrait pas de signe d’affaissement, et au contraire reprenait de la pente, il faudrait basculer tout ou partie du Pays dans le fameux « niveau 2 » d’alerte sanitaire. « On y réfléchit » confirme le ministre. Aucune précision sur les mesures qui seraient alors concrètement prises : pas question de reconfiner mais des restrictions de circulation, notamment vers les îles, pourraient alors être mises en place.

Aucun cas à Hiva Oa 

Les dernières données épidémiologiques communiquées par le Pays ne permettent pas d’estimer le nombre de tests effectués dans le cadre des enquêtes sanitaires ces derniers jours. Le ministère de la Santé n’a pas non plus précisé quelle proportion des cas confirmés provenaient de l’analyse des auto-tests des voyageurs, mais elles seraient aujourd’hui largement minoritaires par rapport aux cas identifiés lors des enquêtes sanitaires, estime Jacques Raynal. Le ministre a dévoilé une carte des localisations du nombre de cas (voir plus haut) qui était visiblement très attendue des tavana. Elle permet de confirmer que l’épidémie est surtout active dans le « Grand Papeete ». 127 des 143 malades toujours suivis résident entre Punaauia et Arue.

Le ministre de la Santé en a profité pour rappeler qu’aucun cas positif n’a été détecté à Hiva Oa ou aux Marquises. La rumeur d’une contamination avait enflé depuis le week-end dernier, après qu’une mission de consultation médicale avancée a été interrompue par précaution, certaines personnes ayant alors montré des symptômes suspects.

Des attestations pour les personnes en isolement ou en quarantaine

©Presidence

Jusqu’à 4 jours d’attente en « isolement », pour des résultats de test. Au moins 10 jours de confinement pour ceux qui sont positifs. Les enquêtes sanitaires ont pour conséquence d’éloigner des centaines de Polynésiens de leur lieu de travail. Et beaucoup d’entreprises, celles qui ne peuvent fonctionner en télétravail en particulier, s’interrogent sur le contrôle et la prise en charge de ces périodes. La question a été abordée entre le Pays et les partenaires sociaux il y a quelques jours. Comme le précise Jacques Raynal, le bureau de veille sanitaire va désormais fournir aux personnes testées – à qui il est fortement conseillé de rester en isolement en attendant leurs résultats – une attestation équivalente à une autorisation d’absence. Les médecins traitants, ou à défaut les médecins du BVS, pourront ensuite signer des arrêts de travail de 10 jours aux travailleurs dépistés positifs.

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De quoi clarifier la situation des cas suspects et des cas positifs. Mais pas encore de régler le problème des indemnisations sur ces périodes. « La CPS, théoriquement, ne peut indemniser que les arrêts pour maladie », rappelle Jacques Raynal. La caisse ne paierait donc pas les 2, 3 ou 4 jours d’attente de résultats en isolement qu’ont déjà connu environ 2 000 Polynésiens. Des discussions doivent avoir lieu entre partenaires sociaux et avec le Pays sur ces questions financières.