ACTUS LOCALES

Covid, grippe… Les bonnes questions à se poser avant le réveillon

Le fenua connait en ce moment sa plus importante vague de Covid depuis 2022, auquel s’ajoute une circulation de la grippe saisonnière que les fêtes de fin d’année ne vont pas aider à calmer. Les autorités sanitaires parlent d’un risque épidémique majeur d’ici la rentrée, et appellent à « protéger les autres » en se dotant de masques et en limitant les contacts après des symptômes suspects. Voire en renonçant à certaines réunions de famille si elles impliquent des personnes vulnérables, plus que jamais appelées à faire leurs rappels vaccinaux. 

Ce pourrait être l’invité surprise des fêtes de fin d’année. JN1, un des innombrables sous-variants du célèbre Omicron, a été détecté il y a plusieurs mois aux États-Unis avant de faire une entrée fracassante dans les statistiques épidémiques françaises à partir du mois d’octobre. Bourré de « mutations » qui ne le rendent pas plus dangereux mais qui renforcent sa contagiosité, cette forme de Covid parfois surnommée « Pirola » est aussi présente au fenua, depuis plusieurs semaines. Difficile pour les autorités de quantifier avec précision sa circulation : « les indicateurs sont moins nomrbreux que pendant les vagues précédentes, parce qu’on ne peut pas exigé de retourner tous les tests qui sont pratiqués et les gens se testent quoiqu’il arrive beaucoup moins, explique le Dr Henri-Pierre Mallet, médecin épidémiologiste pour l’Arass. Mais on a des indicateurs indirects qui nous confirment qu’on est dans une vraie vague épidémique, la première aussi importante en 2023″.

« Une vraie vague épidémique », et un « risque majeur » dans les prochaines semaines

Des indicateurs qui ont bondi début décembre et se maintiennent depuis : une dizaine de personnes hospitalisées avec ou pour le Covid – sans aucun décès depuis le début de l’année – et surtout un taux de 40 à 50% de positivité dans les tests réalisés. « Ça montre bien qu’il y a une circulation importante de ce virus, reprend le spécialiste, à côté probablement d’autres virus qui commencent à augmenter ».

D’autres virus dont celui de la grippe, maladie saisonnière en pleine croissance dans l’hiver américain et européen.  Au fenua, quatre personnes, adultes comme enfants ont été hospitalisés à cause d’une telle contamination entre le 4 et le 10 décembre, avec un passage en réanimation pour l’une d’entre elles. Rien d’ingérable pour l’instant du côté du Taaone. Mais « classiquement, dans ces périodes de fin d’années et de vacances, les gens qui reviennent de l’hémisphère Nord ramènent encore plus de grippe », reprend le Dr Mallet, qui parle d’une « vigilance renforcée » pour les réveillons de fin d’année et d’un « risque majeur » à la rentrée.

Masque, mains, vaccination… Et isolement

Le message des autorités de santé fait donc écho à ceux de ces quatre dernières années : faire en sorte de limiter la propagation de ces infections respiratoires dans les rassemblements familiaux à venir. « Quand on est malade, on met le masque, on n’expose pas les autres » martèle le médecin qui encourage les personnes fragiles, elles aussi, a porter le masque, même en l’absence de symptôme… et à se faire vacciner. « Une dose de rappel de chaque, ça ne va pas empêcher à 100% la maladie – c’était déjà le cas avec la grippe depuis des années – ça va simplement diminuer sa sévérité et empêcher qu’il y ait des formes graves chez les plus fragiles ». La liste des lieux de vaccination est disponible sur le site de la Direction de la Santé.  Faut-il se tester à la première toux ? Pas nécessairement, reprend le professionnel, qui rappelle que les traitements des formes légères sera surtout « symptomatique » – du repos et du Doliprane. Le test a tout de même des intérêts : alimenter les statistiques et « responsabiliser les patients » en leur faisant prendre conscience de leur contagiosité et du risque qu’ils peuvent faire courir aux autres.

Autre question importante pour ces prochains jours : faut-il honorer les invitations aux réveillons quand on se sait malade ? Une question « de bon sens » et « de cas par cas » pour le Dr Mallet : « C’est une question de responsabilité individuelle de bien comprendre que le microbe va se transmettre par l’air dès que je parle ou que je tousse, et qu’il faut faire en sorte que les autres personnes ne l’attrape pas, explique-t-il. On garde les distances, on met le masque, on aère et au pire des cas, s’il y a des personnes vulnérables, on reste effectivement chez soi pour ne pas mettre en danger la mamie fragile ».

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