Emmanuel Macron a jugé mercredi que la vaccination des enfants contre le Covid-19 était « souhaitable » mais écarté une obligation, estimant qu’elle relevait du « choix des parents ». « Entre 5 et 11 ans, les autorités sanitaires ont expliqué que cela protégerait », « et donc je pense que c’est souhaitable », a-t-il dit sur TF1, mais « ils ont rarement des formes graves même si ces dernières semaines, on a eu plusieurs dizaines de cas d’enfants (…) avec des formes graves ».
Une obligation vaccinale à terme « tout à fait possible »
« Aussi nous n’avons pas aujourd’hui mis d’obligation » pour les enfants, a ajouté le chef de l’État. Interrogé sur l’hypothèse d’une obligation vaccinale à terme, y compris pour les adultes, comme pour le tétanos, il l’a jugé « tout à fait possible », même s’il n’a pas évoqué de décision en ce sens pour l’instant.
Car, a-t-il fait valoir, le pass sanitaire a déjà institué « quasiment une obligation vaccinale ». « On en est quasiment là », a-t-il répété, « quand plus de 90% de ceux qui devaient se faire vacciner se sont fait vacciner ». Mais sur ce sujet « on regardera avec pragmatisme dans les prochaines semaines », a-t-il déclaré, sans autre détail. Et « il est vraisemblable que nous allons aller vers des rappels réguliers », a poursuivi le chef de l’Etat, citant en exemple le vaccin annuel contre la grippe – qui n’est lui pas obligatoire.
Comme pour le vaccin de la grippe
La grippe « chaque année revient avec une forme un peu différente, vous devez vous faire revacciner pour avoir une bonne protection ». « Il est vraisemblable qu’on aille vers cela pour ce virus », a-t-il insisté. « Beaucoup de nos compatriotes sont fatigués de cette situation » a-t-il reconnu, « je suis comme vous ». Mais il s’est défendu d’avoir instauré en raisons de l’épidémie une « société de contrôle permanent », et préféré parler d’une « société de vigilance » ou de « responsabilité ».
Le pass restera provisoire, a-t-il aussi assuré : « c’est évident puisque je ne pense pas qu’on aille pour toute éternité avec ce virus ». Il a enfin de nouveau appelé les « plus de 5 millions de nos concitoyens qui ne sont pas vaccinés à la responsabilité parce qu’ils ne sont pas protégés », a-t-il dit.