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Crash d’Air Moorea : trois semaines d’audience pour un procès hors normes

©Pascal Bastianaggi

A dossier hors normes, dispositions hors normes. Le procès en correctionnel du crash d’Air Moorea va se dérouler sur trois semaines, à partir du lundi 8 octobre. Trois semaines durant lesquelles les sept dirigeants et cadres de la compagnie Air Moorea et de l’aviation civile seront sous le feu des questions des juges et des avocats des 137 parties civiles.

« C’est un dossier hors normes pour la juridiction de Papeete », prévient d’emblée Thomas Pison, procureur général près de la cour d’appel de Papeete. « Hors normes, par rapport à la nature des faits. Il s’agit là d’homicides involontaires dans le cadre d’un crash aérien, dans lequel vingt personnes ont trouvé la mort, sept prévenus et surtout, il y a 137 parties civiles constituées dont a peu près 80 seront présentes pour le procès, dont 38 qui ont fait le déplacement jusqu’en Polynésie française. »

Les audiences, qui risquent d’être chargées en émotion, vont s’étaler sur trois semaines. Peu habitué à ce type de procès et à l’affluence que celui-ci va engendrer dans le tribunal de Papeete, la cour d’appel a saisi le ministère de la Justice, afin que le procès soit « labellisé » en procès dit « sensible ».

Cette démarche permet d’avoir un budget qui couvrira tous les frais inhérents à l’organisation de l’audience, (déplacements et hébergements des parties civiles, acquisition du matériel audio et vidéo pour que le public puisse suivre les débats en dehors de la salle d’audience etc.. ), sans pour autant impacter le fonctionnement de la cour d’appel.

Désireux de mettre à l’aise les parties civiles arrivant de l’extérieur, la cour rencontrera celles-ci la veille de l’audience au tribunal, afin qu’elles prennent connaissance, avant le début du procès, de  l’environnement qui sera le leur durant trois semaines. De plus, l’association d’aide aux victimes, l’Apaj, sera quant à elle présente tout au long des débats afin d’aider et soutenir psychologiquement parlant les personnes qui en auront le plus besoin.

Le programme des trois semaines d’audience :