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Crash de l’A320 : ce que l’on sait déjà du scénario du crash

DRAME – Un Airbus de la compagnie Germanwings s’est écrasé mardi dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec 150 personnes à son bord. Il n’y a aucun survivant.

Que s’est-il passé mardi entre 10h30 et 10h53, heure du crash de l’Airbus A320, transportant 150 personnes ? Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille, désormais chargé de déterminer les circonstances de ce crash survenu dans la vallée de la Blanche, entre Digne et Barcelonnette, dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’une des boîtes noires a été retrouvées sur les lieux du crash. L’analyse de l’enregistreur de vol devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances du drame. Le crash est à ce stade un accident et toute autre théorie serait de la spéculation, a déclaré mardi une responsable de la compagnie aérienne, à Barcelone.

Pas d’appel de détresse. L’appareil de la compagnie low cost de la Lufthansa a décollé de Barcelone vers 10h01, pour rejoindre Düsseldorf, dans le nord de l’Allemagne. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a indiqué avoir déclaré le vol en détresse vers 10h30, alors qu’elle n’avait plus aucun signal radar de l’appareil, ni contact avec l’équipage. La chute de l’avion « a duré dans l’ensemble huit minutes » et le contact avec l’appareil « a été perdu à 10h53 à une hauteur de 6.000 pieds« , selon un dirigeant de la compagnie, Thomas Winkelmann

L’appareil a perdu 10.000 mètres d’altitude en moins de dix minutes. Les données communiquées par le transpondeur, cet appareil qui transmet des informations en temps réel sur la position d’un avion, permettent de reconstituer les derniers instants du vol. La courbe d’altitude montre que l’A320 a chuté en dix minutes de 37.000 pieds à moins de 6.000 pieds. Autrement dit, il a perdu 10.000 mètres d’altitude en une dizaine de minutes.

Crash de l'A320 : ce que l'on sait déjà du scénario du crash

Une zone difficile d’accès. Selon nos informations, le lieu du crash a été très précisément localisé au dessus de Prads-Haute-Bléone, à quelque 1.500 m d’altitude, sous la tête de l’Estrop, dans la vallée de la Blanche, à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de Seyne. La zone du crash, escarpée et difficile d’accès, s’étendrait sur environ un hectare. La carcasse de l’avion, totalement disloquée, a été formellement repérée et les débris n’apparaissent pas éparpillés, laissant penser que l’Airbus A320 n’a pas explosé en plein vol.

Pas de signal de détresse émis. « L’équipage n’a pas émis de ‘mayday’ (appel de détresse). C’est le contrôle aérien qui a décidé de déclarer l’avion en détresse car il n’avait plus aucun contact avec l’équipage et l’avion », selon la Direction générale de l’aviation civile. « C’est la conjonction de la perte de contact radio et de la mise en descente qui a conduit les services de contrôle à déclencher la phase de détresse 10h30 », a-t-elle expliqué. « L’absence de mayday ouvre la voie à toutes les hypothèses », estime un expert aéronautique, ancien enquêteur du Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA).

L’ancienneté de l’avion a-t-il pu être un facteur de l’accident ? Cet A320, qui assurait une liaison régulière entre Düsseldorf, en Allemagne, et Barcelone, en Espagne, était en service depuis 24 ans. Mais ce n’est pas l’âge de l’avion qui détermine son degré de fiabilité et de sécurité. Dans l’aviation légère, certains appareils datent de la Seconde Guerre mondiale et sont aussi fiables que les avions de dernière génération. Tout dépend de leur maintenance. dans le cas précis, l’appareil avait subi une grosse révision « à l’été 2013 », a indiqué un dirigeant de la compagnie, Thomas Winkelmann. « Une visite de type C, soit une grande révision, avait eu lieu comme prévu à l’été 2013 », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse. Ce dernier a également indiqué que le pilote du vol avait « plus de dix ans » d’expérience et « plus de 6.000 heures de vol » à son actif.

Quelles sont les principales hypothèses ? Le crash est à ce stade un accident et toute autre théorie serait de la spéculation, a déclaré mardi une responsable de Lufthansa à Barcelone. « A ce stade nous considérons qu’il s’agit d’un accident et toute autre chose relèverait de la spéculation », a déclaré Heike Birlenbach, vice-présidente de la compagnie pour les ventes et services en Europe, lors d’une conférence de presse à Barcelone.

« A ce stade, aucune hypothèse ne peut bien sûr être écartée », a, pour sa part, affirmé plus tôt dans la journée, Manuel Valls. Seule la récupération des enregistreurs de vol, appelés boîtes noires, et un travail minutieux sur les débris et les corps permettront d’élaborer le scénario de l’accident. « Pour le moment, cela peut être un problème technique, un problème non technique, une réaction inadéquate de l’équipage à une situation délicate comme dans le cas de l’AF447 » Rio-Paris, résume l’ancien enquêteur du BEA.

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Source : Europe1

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