©Pascal Bastianaggi

Le mouvement de grève débuté mercredi s’est poursuivi aujourd’hui. Ce matin à Papeete, un cortège de manifestants a marché depuis les locaux de la DSFE vers le présidence. Les syndicats CSTP-FO et A ti’a i mua réclament la mise en place de concours pour le recrutement de personnel supplémentaires, la reconnaissance de la pénibilité de leur travail, ou encore la revalorisation de la grille salariale.

Les grévistes ont été reçus, hier en fin de journée, par une délégation ministérielle. Face à Isabelle Sachet, ministre de tutelle de la DFSE, mais aussi la ministre du travail Nicole Bouteau, et la ministre de la fonction publique Tea Frogier, les grévistes ont pu exposer leurs revendications. Mais le bilan de la réunion semble mitigé : « La ministre de la Fonction publique campe toujours sur ses positions, accuse Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO. « Les discussions ont buté sur l’absence de concours organisés cette année ». Aucun doute pour le syndicaliste : les moyens actuels des affaires sociales, humains comme financiers, « ne permettent pas au service de  bien fonctionner ». Si le gouvernement a bien « tenté d’apporter des réponses », le chef de file de FO estime qu’il faudra des avancées concrètes pour mettre fin au mouvement social.

« Nous ne sommes pas dans un jeu « Qui perd, Qui gagne » », insiste un autre militant, qui assure que la priorité des agents des affaires sociales est « d’être en moyen d’apporter notre aide à la population ».

C’est désormais vers le président du gouvernement que les grévistes pointent le doigt. « La protection de l’enfance relève de la responsabilité du pays, note une gréviste. « Les travailleurs sociaux sont de plus en plus menacés, mais nous mettons aussi en danger les familles ».

Plusieurs manifestants rencontrés sur place se disent prêts à poursuivre le mouvement aussi longtemps qu’il le faudra. Une nouvelle rencontre est prévue cet après-midi à 17h, les représentants des syndicats seront reçus par un membre du gouvernement.