Devant les retards accumulés, et les dépassements de coûts de dépollution, un nouvel avenant va être apporté au contrat de redynamisation des sites de la défense (CRSD). Comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, l’État va débloquer de nouveaux financements et les communes de Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Faa’a et Tairapu-Est auront deux ans de plus pour mener à bien leurs projets sur les anciens sites militaires.
Signé en 2016, le Contrat de redynamisation des sites de défense visait à permettre à six communes de Tahiti de développer des projets structurants sur d’anciens sites militaires. Les parcelles ont été rétrocédées, et chaque collective a pu profiter de subventions de l’État et du Pays pour la réalisation de leur projet : un nouveau « coeur de ville » pour Pirae, un marché et un complexe multifonctions à Mahina, un réaménagement de la zone portuaire à Papeete… Tous devaient être mené à bien sous quatre ans.
De difficulté juridique en temps d’étude, la période avait déjà été allongée de deux ans. Elle devrait finalement durer jusqu’à 2024, comme l’a annoncé le conseil des Ministres ce mercredi. Emmanuel Macron, lors de sa visite au fenua en juillet 2021, avait en effet accepté de repousser l’échéance face aux difficultés rencontrées dans les travaux de dépollution des terrains et de déconstruction des bâtiments de l’armée. Le Président de la République avait aussi reconnu que les crédits alloués – 897 millions ont déjà été engagés par l’État et le Pays sur les 1,2 milliards prévus – ne permettaient pas de couvrir totalement ces opérations, dont le coût avait été mal évalué.
D’où une dotation 2022 de 773 millions de francs « pour la prise en charge par l’État, des coûts exceptionnels de dépollution pour les opérations non encore engagées ». « Une seconde dotation de 557 millions Fcfp pourra être affectée ultérieurement pour financer les opérations de la commune de Taiarapu-Est dès consolidation du montant des nouveaux besoins » précise le gouvernement, qui a validé le projet d’avenant ce matin. L’assemblée devra aussi donner son approbation, avant analyse des communes et de Paris. La signature finale ne devrait intervenir qu’au second semestre 2022.